Nadal est-il prêt ?

Rafael Nadal outsider à Indian Wells ? L'appréciation pourrait paraître sévère. L'élève Rafa coche pourtant toutes les cases pour être admis en favori.

Il n'est pas blessé. Il est n°2 mondial. Il a déjà gagné trois fois dans le désert californien. Et il est quand même le recordman des titres en ATP Masters 1000, entre autres...

Mais la vérité oblige à dire que l'on ne sait pas trop s'il a fait du tournoi américain l'une de ses priorités. A dire vrai, le programme allégé de Nadal en ce début de saison conduit à une interprétation logique : l'homme aux 11 couronnes de Roland-Garros doit économiser son corps à l'orée de la saison sur terre battue. Témoin les deux premiers mois de la saison où il ne s'est aligné qu'à l'Open d'Australie et à Acapulco.

A Melbourne, on a vu du très bon Nadal, à défaut de voir du très grand (sauf peut-être en demi-finale face à Tsitsipas) jusqu'au k.o technique encaissé face à Novak Djokovic en finale. Au Mexique, Rafa s'est fait surprendre par un Nick Kyrgios, qui a sauvé trois balles de match face au n°2 mondial avant d'aller décrocher le titre. Rien d'inquiétant dans ses deux défaites : le Serbe était au sommet de son art et l'Australien était en feu.

Le meilleur pour la terre

Mais les standards d'exigence du champion espagnol (et ceux de ses fans avec) sont élevés. On n'a pas encore vu le meilleur Nadal en 2019 et peut-être qu'il faudra attendre encore quelques semaines pour le voir... Même l'intéressé semble le suggérer.

"Ces deux défaites lors de mes deux premiers tournois de l'année sont normales, a -t-il prévenu. Elles appartiennent à la normalité pour un joueur comme moi. Aujourd'hui je suis content d'en être là où j'en suis. Je me suis battu avec mes blessures et je suis revenu au classement. Et surtout, je suis en bonne santé. Vous savez combien c'est important pour moi et pour ma confiance."

Son terrain de jeu ? Roland !

Tous les voyants sont au vert au milieu du "Tennis Paradise" californien. Sauf que peut-être, quelques indices laissent à penser que Rafa voit plus loin que début mars.

"Indian Wells ?, a-t-il dit. C'est un tournoi prestigieux que j'apprécie car il est différent des autres qui se déroulent tous dans des grandes villes. Mais je ne dirais pas que c'est le cinquième Grand Chelem, non." Monte-Carlo, Madrid, Rome et bien sûr Roland-Garros sont sûrement feutrés en rouge sur l'agenda de Nadal.

Dans un peu plus d'un mois, il sera l'homme à battre sur son terrain de jeu. A ce jour, le rôle est tenu par Novak Djokovic. Mais que les fans de Rafa se rassurent, dès cette semaine, comme à chaque fois qu'il peut jouer sans douleur, il faudra compter avec lui...