Nadal : sa victoire sur de Minaur en dit (très) long

Dire que certains l’annonçaient incertain à Melbourne… Éloigné des courts depuis son abandon à l’US Open 2018 contre Juan Martin del Potro en raison d’une blessure au genou, Rafael Nadal avait repris doucettement sur le chemin du premier Grand Chelem de la saison, à l’occasion d’une exhibition à Abu Dhabi, avant de déclarer forfait à Brisbane. Et d’ainsi relancer la machine à rumeurs.

Mission accomplie

Peu importe. “Rafa“ l’a répété à Melbourne, lui croit aux projets à long terme et ne se laisse pas dévier de la feuille de route qu’il s’est fixée. Et son objectif de ce début d’année était clairement d’arriver downunder en forme et sans blessures.

Mission apparemment accomplie, puisque ses prestations jusqu’ici ont laissé entrevoir un Rafa des grands moments.

 Léger et explosif à la fois dans ses déplacements, en verve au service, pas maladroit, loin de là, au filet, usant du slice avec l’efficacité qu’on lui connaît dans ses périodes les plus prolifiques et (se) régalant en coup droit : bref, c’est un Rafael Nadal en mode taureau que l’on a vu évoluer à Melbourne Park ces derniers jours. Et que dire de la hauteur de rebond qu’il impose à ses adversaires…

“Il est dangereux, super rapide“

Ce n’est pas la prestation livrée par l’homme aux 11 Roland-Garros, ce vendredi en night session sur la Rod Laver Arena, face au prodige australien Alex de Minaur, qui est venue donner une impression contraire…

Certes, de Minaur, récemment titré à Sydney à 19 ans, s’est procuré des balles de break, certes certains jeux ont duré au-delà des 13 minutes, certes l’Australien a sauvé quatre balles de match, mais le Majorquin n’a, mine de rien laissé que sept jeux au teenager pour remporter son 250e match en Grand Chelem (6/1, 6/2, 6/4).

“Je suis très heureux de cette victoire, a commenté l’Espagnol, parce qu’au final j’ai gagné en trois sets contre un joueur qui était sur une série de sept victoires consécutives, qui vient de gagner un tournoi. Il est jeune et il a cette énergie en plus propres aux jeunes.“

Prochaine étape: Tomas Berdych

Et d’ajouter : “Je sais qu’il est dangereux, il est super rapide, il aime entrer vite dans le court et j’ai essayé de lui laisser le moins d’opportunités possibles de le faire.“

Mais en dépit de ces compliments sincères, l’élève a vu ce qui lui restait à accomplir pour atteindre le niveau de l’un de ses maîtres, toujours au sommet, après dix-sept titres du Grand Chelem et des blessures.

Rafa, lui, poursuit sa route dans un tournoi qu’il n’a remporté qu’une fois, en 2009. Prochaine étape : Tomas Berdych.