Pegula sacrée avant le Masters, FAA inarrêtable

Finaliste malheureuse à Guadalajara face à Jessica Pegula, Maria Sakkari a tout de même composté le dernier billet pour les WTA Finals de Fort Worth. Chez les hommes, un vent de jeunesse a une nouvelle fois soufflé sur le circuit ATP à Anvers, Stockholm et Naples.

Pegula, quel parcours !

A 28 ans, l’Américaine Jessica Pegula a remporté le plus beau titre de sa carrière ce dimanche à Guadalajara. Le premier tournoi WTA 1000 organisé en Amérique Latine a tenu toutes ses promesses, réservant un parcours dantesque à sa future lauréate. Opposée à la championne de Wimbledon Elena Rybakina dès son entrée en lice, la native de Buffalo a sauvé trois balles de match avant de prendre le meilleur en deux manches sur trois autres joueuses titrées en Grand Chelem (Bianca Andreescu, Sloane Stephens et Victoria Azarenka). En finale, elle a aisément disposé de Maria Sakkari (6/2, 6/3), probablement émoussée physiquement suite à sa demi-finale conclue quelques heures plus tôt.

Un deuxième titre en carrière après celui obtenu à Washington en 2019 qui lui permet d'intégrer le Top 3 mondial et qui vient récompenser sa constance et ses excellentes prestations cette saison. Quart de finaliste à Melbourne (défaite face à Ashleigh Barty) puis à Roland-Garros et l’US Open (battue par Iga Swiatek), Jessica Pegula était soulagée de conclure sa très belle semaine par un titre. "Il y a beaucoup d’émotions et c’est très excitant d’avoir son nom accolé à un grand titre, a-t-elle expliqué après sa victoire. C’est quelque chose que je voulais vraiment cette année et je n’arrêtais pas de dire que c’était mon objectif principal donc c’est vraiment sympa d’avoir réussi à la fin de l’année".

Prétendante plus que sérieuse aux WTA Finals de Fort Worth, l’Américaine disputera la compétition en simple et en double avec sa compatriote Coco Gauff, une première pour les Etats-Unis depuis les sœurs Williams en 2009. "C'est génial d’être qualifiée pour le simple et le double. Je pense qu'au fur et à mesure de l’année, c'est devenu un objectif pour moi car je me débrouillais bien et j’avais de bons résultats, a-t-elle poursuivi. Ça représente beaucoup pour nous et pour notre pays d’être les premières Américaines à y parvenir depuis longtemps. Le Masters se déroule chez nous ce qui rendra l’événement encore plus spécial et très excitant".

Les deux joueuses seront très bien entourées à l’occasion de ce dernier tournoi majeur de l’année. En effet, les derniers tickets ont été attribués à Guadalajara et le casting promet beaucoup puisqu’il réunira Iga Swiatek, Ons Jabeur, Jessica Pegula, Coco Gauff, Maria Sakkari, Caroline Garcia, Aryna Sabalenka et Daria Kasatkina. Préparez le pop-corn.

FAA sur sa lancée

En cette période capitale de l’année pour accrocher une participation au Masters, Félix Auger-Aliassime ne fait pas les choses à moitié. Une semaine seulement après avoir soulevé le deuxième titre de sa carrière à Florence, le Canadien a récidivé du côté d’Anvers en prenant le meilleur sur Sebastian Korda en finale (6/3, 6/4). Huit victoires consécutives et deux trophées qui lui offrent désormais 340 points d’avance sur son poursuivant direct Taylor Fritz.

Également vainqueur du tournoi de Rotterdam en début de saison, nul doute qu’une première participation au tournoi des maîtres lui ferait oublier ses éliminations surprises et précoces à Wimbledon (premier tour) et à l’US Open (deuxième tour). "C'est une autre merveilleuse semaine. J'ai joué un excellent tennis et j'ai vraiment bataillé pour me retrouver en finale. Je me dois de rendre hommage à mon équipe pour ce travail" a-t-il confié au public en fin de match.

Engagé cette semaine à l’ATP 500 de Bâle pendant que ses concurrents directs seront du côté de Vienne, FAA a son destin en main et pourrait bien jouer sa qualification aux Nitto ATP Finals sur les courts de l’Accor Arena durant le Rolex Paris Masters.

Une semaine très "Next Gen"

Le Canadien n’est pas le seul jeune à avoir brillé ce week-end ! Déjà demi-finaliste à Sofia et Florence, Lorenzo Musetti a cette fois remporté le titre du côté de Naples, pour la première édition du tournoi. Le natif de Carrare a disposé de son compatriote Matteo Berrettini (7/6(5), 6/2) qui disputait sa première finale depuis Gstaad en juillet. Après une première manche accrochée, le huitième de finaliste de Roland-Garros 2021 a fait parler son talent pour nettement se détacher dans le deuxième set et glaner le deuxième titre de sa carrière après Hambourg en juillet. "Je pense que c’était la semaine parfaite ! Je n’ai pas perdu un seul jeu et je suis content de mon niveau. Il faut travailler dur pour être régulier et connaître le succès donc je suis fier de moi et de mon équipe" a déclaré celui qui disputera les finales Next Gen pour la deuxième année consécutive.

A Milan, il croisera peut-être la route d’Holger Rune. Le Danois de 19 ans a une nouvelle fois infligé une défaite à Stefanos Tsitsipas (6/4, 6/4) pour s’adjuger le titre à Stockholm, le deuxième de sa carrière. Comme en huitième de finale Porte d’Auteuil, le nouveau protégé de Patrick Mouratoglou a fait parler sa puissance et son audace pour venir à bout de la tête de série n°1 du tournoi. Une victoire prestigieuse qui lui permet pour la première fois d’intégrer le Top 25 et qui fera sans doute oublier sa panne de résultats post Roland-Garros. Déjà finaliste à Sofia au début du mois, il faudra le surveiller à Paris (du 29 octobre au 6 novembre).