Dimanche 28 mai : les matchs à ne pas manquer

 - N. Makhzoum, M. Veillerot et R. Bourrières

Voici quatre matchs que l'on vous conseille de suivre de près pour cette première journée du tableau principal à Roland-Garros.

Maria Sakkari (n°8) / Karolina Muchova (42e) : souviens-toi du printemps dernier…

Court Suzanne-Lenglen, deuxième rotation

Un énorme choc d'entrée dans ce tableau féminin avec un duel sinon de favorites, à tout le moins de prétendantes, qui se connaissent parfaitement : elles se sont affrontées ici-même l'an dernier au 2e tour, pour une victoire 7/6, 7/6 de la Tchèque, qui avait dû abandonner au tour suivant.

Une blessure expliquant d'ailleurs en partie la rétrogradation au classement de Muchova, qui était probablement la plus dangereuse des non têtes de série à affronter d'entrée. Elle avait également battu Sakkari à l'issue d'un match épique à Madrid en 2021, année où les deux joueuses avaient atteint des demi-finales de Grand Chelem (à l'Open d'Australie pour la Tchèque, ici même et à l'US Open pour la Grecque).

Les deux jeunes femmes sont plutôt en forme, comme en attestent certains de leurs résultats récents sur terre battue (demi-finales à Madrid pour Sakkari, huitièmes à Rome pour Muchova). On voit mal comment cela pourrait ne pas donner un énorme match.

Maria Sakkari : "Mon tirage au sort est très difficile"

Adrian Mannarino (47e) / Ugo Humbert (38e) : sommet bleu

Court Philippe-Chatrier, quatrième rotation

L’un des quatre duels 100% français de ce premier tour opposera les deux Tricolores les mieux classés à l’ATP. L’expérimenté Adrian Mannarino (34 ans, 15e tableau principal à "Roland") ne partira pas forcément favori contre le n°1 français, Ugo Humbert, de dix ans son cadet. Particulièrement friand du dur et du gazon, l’ex-n°22 mondial - avec son jeu de contre comme atout phare - n’a jamais porté la terre dans son cœur.

Là où, à l’inverse, le jeune Lorrain, rieur et détendu lors du Media Day, s’est attelé à travailler physiquement pour continuer de progresser sur cette surface. Et pour preuve : avec deux Challengers remportés, il arrive en confiance et sans pression à Paris. Les deux gauchers espèrent atteindre leur meilleur résultat Porte d’Auteuil : Humbert n’a jamais passé le cap du premier tour, quand Mannarino ne l’a fait que quatre fois, avant de s'incliner.

Ugo Humbert / Roland-Garros 2023©Corinne Dubreuil / FFT

Ben Shelton (n°30) / Lorenzo Sonego (45e) : le jeune premier et le revanchard

Court 13, troisième rotation

Il y a un an, Ben Shelton (20 ans) terrorisait les universités américaines. Malgré 37 victoires en 42 matchs et un titre de champion universitaire, son nom n’avait pas traversé l’Atlantique. Lui non plus : le fils de Bryan Shelton n'avait jamais baladé ses raquettes hors des Etats-Unis avant d'aborder l’Open d’Australie 2023. Pour fêter son baptême de l’air, le prodige d’Atlanta a rallié les quarts du Majeur australien. Mais Shelton s’était déjà fait un prénom l’été dernier, aidé, bien malgré lui, par Lorenzo Sonego.

Pour son premier Masters 1000, à Cincinnati, l’Américain a sorti l’Italien au premier tour avant de s’offrir Casper Ruud. Sonego a donc une revanche à négocier. S’il a davantage de références sur terre battue, dont un huitième de finale à Roland en 2020, le 45e joueur mondial aura fort à faire pour contenir la puissance, le service de gaucher et les montées au filet de Shelton. D’autant que ce dernier aime se faire remarquer à l'occasion de ses premières. Et il n’avait jusqu'ici jamais mis les pieds Porte d’Auteuil...

Ben Shelton, Roland-Garros 2023, practice© Julien Crosnier/FFT

Danielle Collins (45e) / Jessica Pegula (n°3) : cherche confiance en Grand Chelem

Court Suzanne-Lenglen, quatrième rotation

Alors qu’elle avait démarré 2023 aux portes du top 10, Danielle Collins a connu un début d’année en demi-teinte lié à plusieurs blessures. Avec pour tout bagage sur terre une défaite au premier tour à Charleston contre sa compatriote Shelby Rogers - qui l’avait éliminée au deuxième tour de Roland Garros l’an passé -, celle qui s’est inclinée en finale de l’Open d’Australie 2022 manque de certitudes au moment de défier Jessica Pegula.

La tête de série numéro 3 s’est, à l'inverse, installée durablement dans le top 10 depuis son élimination en quarts de finale à Paris, il y a un an, par la future lauréate Iga Swiatek. Bien qu'il s'agisse pour le moment de son plafond de verre en Grand Chelem, l’Américaine de 29 ans arrive à maturité cette saison. Petit avantage à ne pas négliger : elle a écarté Collins il y a deux mois, à Miami, avant de se hisser jusqu'au dernier carré.

Interview : Jessica Pegula, la régularité récompensée ?
Jessica Pegula, practice, Roland-Garros 2023© Loïc Wacziak/FFT

A suivre aussi

Pour ceux qui aiment quand ça pétille : Alizé Cornet – Camila Giorgi

Pour ceux qui aiment le spectacle : Lorenzo Musetti – Mikael Ymer

Pour ceux qui aiment la tactique : Magda Linette – Leylah Fernandez

Pour ceux qui aiment le "chip" : Thanasi Kokkinakis – Daniel Evans

Pour ceux qui aiment la lutte : Marta Kostyuk – Aryna Sabalenka

Pour ceux qui aiment le bleu : Arthur Cazaux – Corentin Moutet