5 choses à savoir sur... Aslan Karatsev

Inconnu du grand public avant cet Open d'Australie, Aslan Karatsev a fait une entrée fracassante dans la "cour des grands" à Melbourne.

Issu des qualifications, il a littéralement assommé Diego Schwartzman au troisième tour en réussissant 50 coups gagnants en trois sets contre le n°9 mondial. Une performance largement confirmée depuis avec une victoire contre Félix Auger-Aliassime (n°19) en huitièmes après avoir remonté un handicap de deux sets à zéro puis un succès contre Grigor Dimitrov (n°21) pour rallier les demi-finales.

On vous dit tout ce qu'il faut savoir sur ce Russe au parcours singulier.

C’est un véritable globe-trotter

Né le 4 septembre 1993 à Vladikavkaz en Russie, Aslan Karatsev n’a pas attendu de débuter sa carrière professionnelle pour voyager.  Après avoir commencé le tennis à Tel-Avivi-Yafo en Israël  où il a vécu de ses 3 ans à ses 12 ans, Aslan est rentré en Russie avec son père pour s’entraîner à Taganrog.

A 18 ans, Aslan Karatsev est parti s’entraîner à Moscou où il a travaillé avec Dmitry Tursunov qui l’a aidé à s’installer à Halle en Allemagne où le Russe a alors passé deux ans avant de partir quelques années à Barcelone. Désormais installé à Minsk en Biélorussie où vit son entraîneur Yahor Yatsik, Aslan s’y entraîne depuis trois ans.

Il a passé un cap après le confinement

Alors qu’il stagnait autour de la 300e-400e place et écumait le circuit secondaire depuis des années, Aslan Karatsev a véritablement passé un cap au moment de la reprise du circuit après l’interruption en raison de la crise sanitaire.

Enfin débarrassé de ses blessures (genou notamment) et après un travail mental au long cours avec son coach, il atteint la finale du Challenger de Prague en août, seulement battu par Stan Wawrinka. Le Russe s’impose au même endroit dès la semaine suivante avant de doubler la mise lors du Challenger d’Ostrava dans la foulée.

Deux succès en challenger qui, ajoutés à deux deuxièmes tours en ATP250, lui ont permis de passer de la 293e place mondiale en janvier 2020 à la 111e place en novembre dernier.

Alors qu'il visait le top 100 en début d'année, Aslan Karatsev est désormais assuré de faire son entrée dans le top 50 à l'issue de cet Open d'Australie. C'est ce qu'on appelle être en avance sur ses objectifs !

Première dans l’ère open

Après avoir échoué au troisième tour des qualifications lors du dernier Roland-Garros, Aslan Karatsev est devenu à Melbourne, le premier joueur de l’ère open à atteindre les demi-finales pour sa première participation à un tableau final de Grand Chelem.

Il est également le cinquième qualifié à atteindre les demi-finales en Grand Chelem depuis le début de l’ère Open et le premier depuis Vladimir Voltchkov (Wimbledon 2000).

Dans les pas de Goran Ivanisevic

Le Russe est le joueur le moins bien classé à atteindre les demi-finales de Grand Chelem depuis Goran Ivanisevic à Wimbledon en 2001. A l’époque, le Croate, classé 125ème mondiale et bénéficiaire d’une wild-card avait remporté le tournoi en battant Patrick Rafter en cinq sets en finale.Pour tenter de faire aussi bien que lui, Aslan Karatsev devra réaliser un nouvel exploit en demi-finale où il affrontera Novak Djokovic, protégé de Goran Ivanisevic...

Inspiré par Medvedev et Rublev

Avant cet Open d’Australie, Aslan Karatsev n’avait jamais disputé le moindre match en tableau final de Grand Chelem et ne comptait que trois victoires sur le circuit principal.

Retenu dans l’équipe de Russie, victorieuse de l’ATP Cup qui avait lieu sur les courts de Melbourne Park juste avant l’Open d’Australie, Aslan Karatsev avait impressionné les observateurs lors de ses entraînements et du double disputé aux côtés d’Evgeny Donskoy.

Désigné comme "l'arme secrète de l'équipe russe" par Daniil Medvedev, il en avait surtout profité pour observer de près Medvedev et Rublev tous deux membres du top 10. Moins de deux semaines plus tard, ils étaient tous les trois en quarts de finale du premier Grand Chelem de l'année. Encore une première pour le tennis russe.