Les stars de retour, Alcaraz et Ostapenko impressionnent

Si Carlos Alcaraz et Jelena Ostapenko ont impressionné tous les observateurs la semaine passée lors des tournois de Rio et Dubaï, c’est désormais le retour aux affaires de Rafael Nadal, Daniil Medvedev et Novak Djokovic qui retient toute l’attention. Et l'enjeu est important pour les trois joueurs.

Medvedev, une revanche et la place de n°1 mondial ?

Finaliste malheureux de l’Open d’Australie, Daniil Medvedev va effectuer son grand retour au tournoi d’Acapulco. Un ATP 500 de haute facture, le Russe étant accompagné dans le tableau par Alexander Zverev, Stefanos Tsitsipas, Rafael Nadal et Matteo Berrettini pour ne citer qu’eux. Une édition 2022 dont l’enjeu est particulièrement important pour le joueur coaché par Gilles Cervara puisqu’en cas de sacre, il deviendra numéro un mondial. Une première pour un joueur hors "Big 4" en 18 ans, Federer, Nadal, Djokovic et Murray ayant monopolisé le trône depuis 2004 et la prise de pouvoir du Suisse.

Pour parvenir à ses fins, le Russe devra dans un premier temps prendre le meilleur sur Benoit Paire avant éventuellement de retrouver Taylor Fritz en quarts et surtout Rafael Nadal dans le dernier carré. Une affiche qui fait évidemment saliver le monde du tennis, qui a toujours en mémoire l’incroyable finale disputée entre les deux hommes à Melbourne il y a trois semaines. Toujours invaincu en 2022 (10 victoires) le Majorquin titré au Mexique en 2005, 2013 et 2020 arrive avec des ambitions mais devra se méfier d’un tableau semé d’embuches.

Duel à distance avec Novak Djokovic

Absent des débats à l’Open d’Australie, Novak Djokovic va bel et bien débuter son exercice 2022 du côté de Dubaï. Le numéro un mondial a conscience que sa place est menacée mais veut avant tout retrouver le plaisir du terrain. "J’ai hâte de jouer au tennis à nouveau. En sachant que j’allais à Dubaï, j'avais un objectif pour lequel travailler. Je suis aussi bien préparé que possible et je suis enthousiaste à l'idée d'être à nouveau sur le circuit" a-t-il expliqué en conférence de presse d’avant-tournoi.

Recordman du nombre de semaines sur le trône (il entame sa 361e), le Serbe n’a plus son destin en main et doit réaliser un beau parcours tout en comptant sur une défaite plus ou moins précoce de Medvedev pour préserver son fauteuil. Mais le vainqueur de Roland-Garros 2021 s’est montré très fair-play. "Je sais qu’il est très proche et je vais essayer de gagner tous les matchs que je vais jouer ici, c’est le seul scénario que j’ai en tête […] C’est entre les mains de Daniil mais il mérite d’être numéro un mondial. Ça va arriver et si c’est cette semaine, je serai le premier à le féliciter" a-t-il conclu.

Sa quête débutera face à Lorenzo Musetti dans un remake du très haletant huitième de finale disputé Porte d’Auteuil l’année passée.

Phénoménal Alcaraz

Assister à l’éclosion d’un phénomène est toujours un événement enthousiasmant. A seulement 18 ans et 9 mois, Carlos Alcaraz a remporté ce dimanche le tournoi de Rio, devenant ainsi le plus jeune joueur de l’histoire à remporter un ATP 500 (catégorie créée en 2009). Pour soulever son deuxième trophée sur le circuit après Umag en 2021, le quart de finaliste du dernier US Open a réalisé la prouesse de battre Matteo Berrettini puis Fabio Fognini samedi avant de prendre le meilleur sur Diego Schwartzman dimanche. L’Argentin, qui a également dû batailler contre Pablo Andujar puis Francisco Cerundolo le même jour, a semblé beaucoup moins frais que son vis-à-vis, cédant notamment sur de très nombreuses amorties parfaitement touchées.

Avec cet impressionnant succès, le protégé de Juan Carlos Ferrero intègre pour la première fois de sa carrière le Top 20 mondial. Attendu lui aussi du côté d’Acapulco, Alcaraz s’est finalement retiré du tableau.

Bautista Agut, Rublev et Norrie également à la fête

Ce week-end, un grand sourire a irradié le visage d’un autre Espagnol. Engagé au tournoi de Doha, Roberto Bautista Agut a mis fin à une disette de plus de trois ans en prenant sa revanche sur Nikoloz Basilashvili, tombeur dans le dernier carré du Français Arthur Rinderknech. Le remake de la finale de 2021 a tourné court en faveur de RBA, également auteur de succès écrasants face à Andy Murray (6/0, 6/1) et Alejandro Davidovich Fokina (6/1, 6/1) durant sa semaine qatarie.

A Marseille, Andrey Rublev s’est offert le neuvième titre de sa carrière en stoppant la belle série de Felix Auger-Aliassime. Vainqueur de sa première finale à Rotterdam après huit tentatives manquées, le Canadien a confirmé sa montée en puissance en Provence avant de tomber sur un os. Vainqueur de la triplette française Gasquet - Pouille - Bonzi avant ce dernier rendez-vous, le Russe a apprécié ce choc en finale : "Felix fait partie des plus grands joueurs maintenant, il est au sommet cette saison. Ça a été un plaisir de partager le court avec lui et de jouer cette incroyable finale".

Cameron Norrie – qui aurait pu retrouver Carlos Alcaraz au premier tour à Acapulco – a quant à lui remporté son troisième titre sur le circuit principal en dominant Reilly Opelka sur ses terres et sur son schéma de prédilection (7/6(2), 7/6(4)). De bon augure à deux semaines de défendre son plus beau titre à Indian Wells.

Le parcours parfait d’Ostapenko

Déjà demi-finaliste à Saint-Pétersbourg (défaite face à la future vainqueur, Anett Kontaveit), Jelena Ostapenko a écœuré des adversaires prestigieuses à Dubaï pour s’offrir le cinquième titre de sa carrière en simple. La championne de Roland-Garros 2017 a en effet pris le meilleur sur Sofia Kenin avant de renverser coup sur coup Iga Swiatek, Petra Kvitova et Simona Halep ! Un superbe parcours face à des lauréates de Grand Chelem bouclé en beauté par une finale expéditive contre Veronika Kudermetova. "J’ai très bien joué aujourd’hui et globalement, je suis heureuse de ma semaine parce que j’ai dû faire face à des adversaires très solides à chaque tour. Je me suis battue, je n’avais pas d’autre choix et je suis vraiment contente de mon niveau de jeu" s’est réjouie la Lettonne.

Ambitieuse et satisfaite de son début d’exercice 2022, la désormais 13e joueuse mondiale sera observée de près au WTA 1000 de Doha. Un tournoi qui réunit huit des dix premières joueuses du classement (à l’exception d’Ashleigh Barty et de Karolina Pliskova) ainsi que la championne en titre, Petra Kvitova. De son côté, Emma Raducanu a préféré ne pas participer à la fête et sera tête de série n°1 du côté de Guadalajara.