Cinq choses à savoir sur Kayla Day

 - Rémi Bourrieres

La jeune Américaine, qualifiée pour le 3e tour, mérite d'être connue.

Kayla Day - FR

Sans faire autant de bruit que Mirra Andreeva - la jeune pépite du tennis mondial qui fait fureur depuis le début de ce Roland-Garros - l'Américaine Kayla Day dispute également le 3e tour de Roland-Garros après s'être extirpée des qualifications. Et elle aussi n'avait que 16 ans lorsqu'elle a remporté son premier match en Grand Chelem, à l'US Open 2016, avant de traverser une période plus délicate. Aujourd'hui âgée de 23 ans, elle vit une renaissance à Paris et c'est l'occasion de la (re)découvrir.

1/ Elle était une junior ultra-prometteuse

Ce n'est rien de le dire puisqu'elle a été n°1 mondiale de la catégorie en 2016, après avoir remporté l'US Open. Cette année-là, alors qu'elle n'avait pas encore 17 ans (elle est née le 28 septembre 1999 à Santa Barbara), la gauchère américaine avait aussi passé un tour chez les "grandes" en profitant de l'abandon de Madison Brengle, avant de se faire "corriger" (6/1, 6/1) par une autre de ses compatriotes, Madison Keys, au 2e tour.

Cette même Madison face à laquelle Kayla Day a pris une belle revanche au même stade de ce Roland-Garros 2023, après avoir éliminé Kristina Mladenovic au 1er tour. La roue tourne, comme on dit…

2/ Elle a connu une impressionnante liste de blessures

Comment une joueuse qui gagne son premier match en Grand Chelem à 16 ans et qui frôle l'accession au top 100 à 17 ans peut se retrouver quasiment 600e mondiale quatre ans plus tard ? "J'ai eu des tonnes de blessures et pas mal d'autres problèmes", a expliqué la Californienne, avant de se lancer dans la litanie de ses soucis de santé : mononucléose, fracture au pied, déchirure musculaire à la cuisse, lésions de cartilages de la hanche… Rien que ça.

"A chaque fois, ce sont des blessures qui m'ont stoppée trois ou quatre mois, ce qui est beaucoup mais pas assez pour utiliser un classement protégé, a poursuivi la joueuse, désormais 138e mondiale. Et au moment où je commençais à aller mieux, il y a eu le Covid…"

Kayla Day 2e tour Roland-Garros©Corinne Dubreuil / FFT

3/ Elle est entraînée par Pat Cash

Que Kayla Day soit coachée par l'ancien champion australien, c'est déjà en soi intrigant. Mais que le vainqueur de Wimbledon 1987, réputé pour son allergie à la terre battue (il a gagné quatre matchs dans sa vie à Roland-Garros), ait révolutionné son jeu sur ocre, là, c'est franchement une surprise. Mais c'est la réalité.

"On a énormément travaillé avant la saison sur terre et il a complètement changé ma manière de me déplacer, a expliqué l'Américaine, qui avait rencontré Cash il y a deux ans en Californie mais qui travaille plus spécifiquement avec lui depuis cette année. Cela fait une grande différence, spécialement côté revers, car auparavant, j'étais incapable de frapper un revers en appuis ouverts."

Pat Cash Trophée des Légendes Roland-Garros 2019©Philippe Montigny / FFT

4/ Elle a un passeport tchèque

Elle a beau considérer Santa Barbara - ville où elle est née et où elle vit - comme "le plus bel endroit au monde", Kayla possède en effet des origines tchèques de par sa maman, qui a grandi à Prague et qui l'accompagne sur le circuit. "J'ai un passeport tchèque et je parle tchèque couramment : c'est d'ailleurs la seule raison pour laquelle je joue bien au tennis !", s'amuse Kayla, qui manque peut-être un peu de considération pour le glorieux tennis féminin américain, mais certainement pas d'humour.

Cela dit, le mélange peut faire des ravages : on se souvient d'une autre gauchère américaine d'origine tchèque qui a connu un certain succès. On souhaite à Kayla Day de marcher sur les traces de Martina Navratilova, l'un de ses modèles (évidemment).

5/ Elle aime les chiens

Et pas qu'un peu puisqu'elle en a quatre. On connaissait… Garbiñe et Rafa, deux chiens qu'elle avait déjà lors de sa première percée sur le circuit, prénommés ainsi en hommage à ses deux idoles d'enfance (Muguruza et Nadal, faut-il le préciser). Depuis, Kayla et sa famille ont fait l'acquisition de deux Goldendoodle supplémentaires, plus sobrement appelés Jasper et Calvin.

La petite histoire ne dit pas si les quatre canidés sont présents à Paris. Mais promis, on va mener l'enquête.