Simple dames : les affiches de lundi (1/8e)

Bernarda Pera / Ons Jabeur (n°7) : nouveau virage à gauche

Court Philippe-Chatrier, première rotation

"J'espère être prête pour jouer encore mieux contre les gauchères... Parce que c'est difficile de s'adapter !" Pas de chance, Ons Jabeur va encore devoir cravacher contre une gauchère, après avoir frôlé la sortie de piste contre Olga Danilovic. Elle ne s'en réjouit pas forcément, d'autant plus que Bernarda Pera n'est pas franchement un cadeau. En deuxième semaine pour la première fois de sa carrière après 21 tentatives en Majeur, l'Américaine est en pleine confiance et joue décomplexée. En plus de n'avoir concédé qu'une seule manche - à Donna Vekic, tête de série n°22 -, la Croate de naissance bénéficie d'un petit atout psychologique : elle avait battu la Tunisienne lors de leur unique confrontation, en Chine. Mais c'était il y a quatre ans, un autre temps.

Iga Swiatek (n°1) / Lesia Tsurenko : en selle

Court Suzanne-Lenglen, troisième rotation

Affronter Iga Swiatek représente "l’un des plus grands challenges sur le circuit". Ce sont les mots de Lesia Tsurenko. L’Ukrainienne a payé pour l’apprendre : lors de leurs deux confrontations, dont l'une au premier tour de "Roland" 2022, elle n’a inscrit que deux jeux (6/2, 6/0). Pourtant, elle assure que ces duels lui ont donné confiance. "C’était bien de pouvoir observer comment elle jouait, de sentir la vitesse de ses frappes", a-t-elle affirmé en conférence de presse.

Déterminée comme jamais, Tsurenko est boostée par son début de quinzaine. Elle a sorti d’entrée Barbora Krejcikova, championne de Roland-Garros en 2021, avant de faire déjouer Bianca Andreescu au troisième tour (6/1, 6/1). Elle espère réussir à faire parler sa puissance pour éviter les rallyes marathons. Seulement, Swiatek est la joueuse la plus difficile à déborder sur le circuit. Une stat pour résumer sa première semaine : huit jeux concédés en trois matchs...

Anna Karolina Schmiedlova / Coco Gauff (n°6) : une question de temps

Court Philippe-Chatrier, troisième rotation

Expéditive. Anna Karolina Schmiedlova a attendu ses 28 ans pour découvrir la deuxième semaine d’un tournoi du Grand Chelem. Et maintenant qu'elle y est, elle ne veut pas s'arrêter en si bon chemin. La Slovaque (100e mondiale) a commencé par s’ouvrir le tableau en sortant la tête de série numéro 11, Veronika Kudermetova (6/3, 6/1), pourtant quart de finaliste l’an passé. Il lui a fallu moins d’1h20 pour l’évincer. Aliona Bolsova et Kayla Day lui ont à peine résisté plus longtemps.

Dans le genre pressée, Coco Gauff n’est pas mal non plus. Si l’Américaine a égaré deux sets en quatre matchs depuis le début du tournoi, ce genre d’accroc la motive à terminer le travail très vite lors des deux manches suivantes. Sa rencontre avec Mirra Andreeva a offert l’un des plus beaux duels de la quinzaine chez les dames. La Floridienne a craqué dans le jeu décisif du premier set mais elle a ensuite pris le dessus physiquement et mentalement (6/7 (5), 6/1, 6/1).

Reste à savoir qui prendra le meilleur départ et qui passera la ligne d'arrivée en tête.

Sara Sorribes Tormo / Beatriz Haddad Maia (n°14) : une occasion en or

Court Suzanne-Lenglen, première rotation

Ex-32e mondiale, Sara Torribes Tormo vit sa semaine la plus aboutie en Majeur. Même si elle avait disposé de Clara Burel puis de Petra Martic, elle n'imaginait probablement pas passer l'obstacle Elena Rybakina - fraîchement titrée dans l'arène romaine - au troisième tour. Mais la tête de série n°4 a été contrainte de déclarer forfait avant son troisième tour.

Résultat : l'Espagnole se retrouve propulsée en deuxième semaine d'un Grand Chelem pour la première fois de sa vie. Cette fois, elle a bien rendez-vous avec le prestige et plus précisément avant la tête de série n°14, Beatriz Haddad Maia. La souriante Brésilienne, qui n'avait jamais passé l'étape du deuxième tour, a dû s'employer pour arracher sa place au soleil et en huitièmes.

Un vrai rendez-vous en terre inconnue.