Nadal - Sinner : grande première

Cette journée de mardi se termine par un alléchant choc des générations.

Jannik Sinner (75e) – Rafael Nadal (n°2) : grande première !

Court Philippe-Chatrier, 5e rotation

Ils ne se sont encore jamais affrontés sur le circuit mais le jeune Italien n’est pas un inconnu pour Rafael Nadal, qui s’est entraîné à plusieurs reprises avec lui ces dernières années. Nommé révélation 2019 par l’ATP l’an dernier dans la foulée de sa victoire au Masters Next Gen, Jannik Sinner n’en finit plus de grandir. 

Il est d'ailleurs devenu le premier joueur à atteindre les quarts de finale à Roland-Garros dès sa première participation depuis 2005 et un certain Rafael Nadal. Pourtant, le protégé de Riccardo Piatti depuis ses 13 ans, souvent loué pour sa maturité précoce en plus de sa qualité de frappe, prend les choses avec beaucoup de tranquillité.

Même avant d’affronter le "roi de Roland-Garros" sur ses terres. "Il faut toujours avoir la même attitude en arrivant sur le court, essayer de jouer son meilleur tennis. C'est ce que je vais devoir faire si je veux jouer au même niveau que lui", a-t-il déclaré après sa victoire en quatre sets contre Alexander Zverev dimanche.

L’Espagnol, qui n’a perdu que 23 jeux en quatre matchs, est en forme et semble avoir relégué aux oubliettes sa défaite contre Diego Schwartzman en quarts de finale à Rome. Pour ce qui constituera son 100e match à Roland-Garros, le tenant du titre part largement favori mais fidèle à lui-même, il se méfie de cet adversaire inattendu.

"Il est jeune, il progresse de semaine en semaine. Ça va être un gros challenge. Il a un potentiel énorme, il a une très bonne vitesse de bras et il est capable de frapper des coups incroyables."

Nadia Podoroska© Julien Crosnier / FFT

Nadia Podoroska (131e) – Elina Svitolina (n°3) : l'invitée surprise et la (désormais) favorite

Court Philippe-Chatrier, 2e rotation

Arrivée à Paris dans la foulée d’une finale "en 125 000 $" à Prague et d’un titre à Saint-Malo (60 000 $), Nadia Podoroska vit "un rêve éveillé" dans ce Roland-Garros. Issue des qualifications sans perdre un set, elle a signé sa première victoire en tableau final de Grand Chelem face à la Belge Greet Minnen.

Elle a ensuite dominé Yulia Putintseva, tête de série n°23, puis Anna Karolina Schmiedlova et Barbora Krejcikova, pour devenir la première Argentine qualifiée pour les quarts de finale à Roland-Garros depuis Paola Suarez en 2004. A l’époque, cette dernière avait atteint les demi-finales. Pour l’imiter, la joueuse de Rosario devra signer la plus grosse performance de sa carrière. Classée 131e mondiale, elle va défier Elina Svitolina, tête de série n°3.

"Ça va être compliqué, a reconnu l’Argentine après son huitième. C’est une joueuse qui a beaucoup d’expérience sur le circuit et qui vient de gagner un tournoi la semaine dernière. Mais je préfère me concentrer sur moi, sur ce que je fais."

Face à elle, Elina Svitolina, cinquième mondiale et joueuse la mieux classée encore en lice dans le tournoi, refuse de céder à la pression. "Je ne regarde pas qui gagne, qui perd, sinon je serais perdue. Et puis, je me mettrais trop de pression, ça ne sert à rien de faire ça !" 

Titrée à Strasbourg juste avant d’arriver à Paris, l’Ukrainienne a parfaitement enchaîné. Face à Caroline Garcia en huitièmes de finale, elle ne s’est pas laissée déstabiliser par les rafales de vent qui balayaient le court Philippe-Chatrier. Sûre de son tennis, elle n’a pas tremblé pour se qualifier pour son troisième quart de finale à Paris.

Un stade qu’elle aimerait bien dépasser pour la première fois cette année ! Et compte bien sur son coach pour la briefer sur sa prochaine adversaire.

"J’ai juste un peu entendu parler d’elle. Je ne sais rien d’elle ! J’ai peut-être vu deux jeux de son match contre Krejcikova mais il va falloir que je me renseigne. Je pense que mon coach va me donner beaucoup d’infos. Mais évidemment si elle est allée aussi loin, c’est qu’elle joue bien !"

Iga Swiatek (54e) / Martina Trevisan (159e) : un brin de fraîcheur

 Court Philippe-Chatrier, 4e rotation

Voici un quart de finale rafraîchissant qui oppose deux novices à ce stade d’un Grand Chelem. Du haut de ses 19 ans, Iga Swiatek a traversé le tableau en coup de vent, balayant toutes ses adversaires avec une assurance certaine. Sa dernière victime n'est autre que la tête de série numéro un, Simona Halep, assommée 6/1, 6/2 en 1h08. La Roumaine, qui l’avait elle-même largement dominée l’an passé en huitièmes de finales, a pu constater les progrès effectués par la Polonaise.

Martina Trevisan a certes sept ans de plus, mais la gauchère italienne au revers à une main n’en finit plus de surprendre, avec son jeu loin des standards de puissance du tennis féminin. Malgré sa petite taille (1,60 m), la native de Florence a tout de même poussé vers la sortie Cori Gauff (51e), Maria Sakkari (24e) et Kiki Bertens (8e), alors qu’elle n’avait jamais remporté le moindre match en Grand Chelem avant de s’engager dans les qualifications à Paris il y a deux semaines.

Sa lecture du jeu, son sens de l’anticipation et son coup droit naturel lui permettent de compenser son manque de puissance. Avec panache, Trevisan a sauvé deux balles de match contre Maria Sakkari au troisième tour, avant de lancer sa raquette en l’air et d’afficher un sourire lumineux.

Le face-à-face est alléchant, entre deux joueuses en plein progrès qui profitent d’un niveau de confiance très élevé. Leurs précédentes rencontres ne donnent aucun indice sur l’issue de ce quart de finale. L’Italienne avait remporté leur premier affrontement au troisième set alors que Swiatek n’avait que 15 ans. Et si la Polonaise s’est imposée l’an dernier à Birmingham, il s’agissait d’un tournoi sur gazon. La terre battue rebat les cartes. Un match à suivre assurément !

Iga Swiatek, Roland-Garros 2020, 1/8e de finale©Corinne Dubreuil / FFT

Dominic Thiem (n°3) / Diego Schwartzman (n°12) : castagne entre amis

 Court Philippe-Chatrier, 3e rotation

Le double finaliste de Roland-Garros retrouve un joueur qu’il connaît bien, l’un de ses meilleurs amis : Diego Schwartzman. Après son combat éreintant aussi bien mentalement que physiquement face à Hugo Gaston, Dominic Thiem devra avoir suffisamment récupéré pour être prêt à un nouveau bras de fer.

Car en face, le petit et tenace Argentin est au meilleur de sa forme. Tombeur de Rafael Nadal à Rome, avant de s’incliner devant Novak Djokovic, Schwartzman a pris une nouvelle ampleur, conforté par l’idée de pouvoir battre "le roi de la terre". Cette semaine, il avance sans faire de bruit. Pour cause ? Quatre succès sans traîner face à des adversaires classés au-delà du top 40.

Diego Schwartzman, Roland-Garros 2020, 1/8e de finale©Nicolas Gouhier / FFT

L’Autrichien mène 6 à 2 dans leurs confrontations, mais le 14e joueur mondial a déjà réussi à trouver la clé pour s’imposer sur terre battue, l’an dernier devant son public à Buenos Aires, où il l’avait dominé dans un tie-break final au couteau.

Schwartzman a les armes pour contrer la force de frappe de Thiem, dont les nerfs ont été mis à rude épreuve par Hugo Gaston. La force du numéro 3 mondial a été de ne pas imploser face à la créativité et aux 58 amorties adverses qui en auraient rendu fou plus d’un.

L'Argentin, qui n'a rien perdu du duel, a d’ailleurs salué l’audace du jeune Français, défait en cinq sets : "Je vais essayer de faire la même chose et de le garder derrière la ligne de fond." Le ton est donné.

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