Halep : "J'ai repensé à l'an dernier"

 - Guillaume Willecoq

Simona Halep explique tout ce que son couronnement doit à la finale perdue de 2017.

Roland-Garros 2018, Simona Halep, media day©Corinne Dubreuil / FFT
L'avant-match

"La nuit dernière, j’ai très bien dormi. Au réveil je me suis dit que, déjà, ça commençait mieux que l’an dernier, où je n’avais pas réussi à trouver le sommeil. J’ai très bien déjeuné, encore mangé de bon appétit le midi… J’avais l’impression que les choses se présentaient bien, j’étais calme, je savais que j’avais une chance. Sloane est une adversaire redoutable mais je me sentais prête à jouer trois heures s'il le fallait, sans jamais rien lâcher."

Le match

"Au moment où j’étais menée d’un set et d’un break, je me suis dit, 'c’est bon, ce n’est pas encore mon tour (de gagner, ndlr) mais il faut au moins que j’essaie de profiter'. Arriver à me dire ça m’a permis d’être plus relaxée, d’arrêter de forcer mon jeu. Et puis j’ai commencé à gagner des jeux et je me suis souvenue de ce qui m’était arrivé l’année dernière, quand c’était moi qui menait d’un set et d’un break (contre Jelena Ostapenko, ndlr) et que j’avais finalement perdu. Alors je me suis dit qu’il y avait une possibilité de revenir et de gagner."

Le dernier jeu

"A 5-0, je n'arrivais plus à respirer. Quand j'ai perdu ce jeu, je me suis dit : 'OK, encore quatre d'avance donc prends point par point, va les chercher." L'an dernier, j'avais été trop sur la défensive quand je menais au score. Alors même à 5-1, il fallait continuer de mettre la même intensité dans chaque frappe, sans penser au score."

La victoire

"C’est un moment incroyable. Je rêve de ce moment depuis que j’ai commencé le tennis. Roland-Garros est mon Grand chelem favori. J’ai toujours dit que si je ne devais gagner qu’un seul Grand chelem, je voulais que ce soit celui-là. Ce rêve est devenu réalité et… tout ce temps où ma famille m’a soutenue, tous mes coachs et tous les gens avec qui j’ai travaillé ces vingt dernières années... C’est grâce à eux si j’y suis arrivée, car c’est dur de garder la capacité à travailler dur au quotidien. Sans tous ces gens, je n’aurais pas pu, je crois, surmonter la perte de trois finales de Grand chelem. Mais tout cela est oublié et je veux juste profiter de ce moment si spécial."

Le public

"C’était incroyable de voir tous ces gens venus de Roumanie, les drapeaux, dans le public. Les autres années je donnais beaucoup de tickets à des gens du pays, mais pas cette fois, non, ce n’est pas moi ! (rires) C’est génial de recevoir tant d’énergie des tribunes. Le public français aussi m’a beaucoup supporté et je les remercie, c’était une atmosphère fantastique."