Les champions de RG : Stan Wawrinka

 - Amandine Reymond

Titré en 2015 et finaliste en 2017, le Suisse entretient une relation privilégiée avec le tournoi de Roland-Garros et son public.

Stan Wawrinka with the trophy in front of Eiffel Tower©Christophe Saïdi / FFT

L’histoire de Stan Wawrinka et Roland-Garros débute en 2003 par… un titre de champion de Roland-Garros juniors. Deux ans après, pour sa première participation au tableau final, il atteint le troisième tour après avoir sorti d’entrée le Chilien Nicolas Massu alors 23e mondial.

Montée en puissance

Après deux premiers huitièmes de finale perdus contre Roger Federer en 2010 et 2011, Stan Wawrinka bute sur Jo-Wilfried Tsonga en 2012 mais l’année suivante il se qualifie enfin pour les quarts de finale à Paris. Mené deux sets à zéro, il domine Richard Gasquet au terme d’une énorme bataille. « J’ai très souvent joué dans de grosses ambiances à Paris et même si contre Richard le public était plutôt en sa faveur, j’ai adoré l’atmosphère. »  

Stoppé au tour suivant par un certain… Rafael Nadal, le Vaudois poursuit sa progression sur une surface qui l’a vu grandir. « Pendant toute ma jeunesse je jouais quasiment toute l’année sur terre battue et c’est assez naturel pour moi de pouvoir utiliser toutes ces glissades », déclarait-il ainsi en 2014.

Le meilleur match de sa carrière

Vainqueur de son premier Grand Chelem à Melbourne en 2014, « Stan the Man » renverse le numéro un mondial Novak Djokovic en finale en 2015 à Paris pour remporter enfin Roland-Garros… chez les grands cette fois !

Une performance majuscule qualifiée par le Suisse comme le meilleur match de sa carrière.  « C’était le meilleur tennis de ma vie et de loin. Du moins sur l’ensemble d’un match, a confié récemment Wawrinka à son ami Benoit Paire lors d’un de leurs désormais célèbres « StanPairo » sur Instagram. Un moment, au début du 3e je crois, je me sentais tellement bien. Coup droit le long de la ligne gagnant. Revers le long de la ligne gagnant. Ça sortait et ça sortait… (de sa raquette) ».

Stan Wawrinka in press conference (2015)©Corinne Dubreuil / FFT

Un short devenu célèbre

Connu pour son énorme capacité de travail, Stan possède aussi un mental à toute épreuve et c’est ce qui lui a permis de maîtriser ses nerfs pour soulever la Coupe des Mousquetaires : « Je servais pour le match. Je sentais le stress. Ce qui m’a permis de conclure, c’est que je me suis convaincu, dans ma tête, que ce ne serait pas la fin du monde si je perdais ce jeu-là. Que je resterais quand même devant lui, même si je me faisais breaker. J’ai pu jouer calmement.» Avant d’envoyer sa raquette dans les airs après un dernier revers gagnant long de ligne.

En conférence de presse, il avait ensuite surpris tout le monde en exposant, à côté de la Coupe des Mousquetaires, son… short à carreaux. Un short, devenu célèbre après avoir été moqué, qui a également été décliné en une série limitée de porte-clés par son équipementier « Moi je l’aime bien, apparemment je suis le seul ! Je sais que beaucoup de gens parlent de ce short mais il a gagné Roland-Garros, c’est marrant ! », avait-il alors confié en souriant.

Stan Wawrinka & the crowd at Roland-Garros ©Corinne Dubreuil / FFT

Le public au rendez-vous

 

Demi-finaliste en 2016 et de nouveau en finale en 2017 (battu par Rafael Nadal), « Stanimal » entretient, depuis toutes ces années, une relation privilégiée avec le public de Roland-Garros.  Un public toujours ravi de le supporter dans ses batailles comme celle livrée face à Stefanos Tsitsipas, finalement vaincu après 5h09 de combat lors de leur huitième de finale en 2019.  « J’ai profité de l’atmosphère tout simplement, des émotions qu’on peut vivre sur un match aussi long comme ça, avec autant de public, autant de personnes qui font autant de bruit, ce sont des émotions qu’on ne peut vivre que dans notre sport, et je suis content de pouvoir encore en vivre. »