Nadal : ces phrases qui en disent long sur sa forme

Plus fort que tout. Jusqu’ici en tout cas. Plus fort que la canicule et l’humidité qui ont rendu les trois derniers jours difficilement respirables à Flushing Meadows. Plus fort que ses adversaires. Et plus fort que la pression inhérente à la défense d’un titre en Grand Chelem. Une sensation dont il est un habitué depuis des années maintenant.

Le champion onze fois sacré à Roland-Garros est arrivé, ce n’est un secret pour personne, très en forme pour le dernier Grand Chelem de la saison. Et de ce qu’il a montré à l’entraînement d’abord, puis lors de ses deux premiers tours ensuite, Rafa n’a changé ni d’état d’esprit ni d’état de forme.

Nadal est l’un des plus sérieux prétendants au titre. Ces phrases prononcées à New York, que ce soit par lui-même ou par d’autres joueurs, le prouvent.

1 – “Important pour les sensations et la confiance“

 
“Bien sûr que ce qui se passe avant un Grand Chelem, c’est important. Si on joue bien avant, c’est plus facile de jouer bien aussi en Grand Chelem. Aucun doute là-dessus.“ C’est Rafa lui-même qui l’affirme. Or, avant d’arriver à New York, le n°1 mondial a remporté le Masters 1000 de Toronto, avant de s’octroyer du repos. CQFD.

“Ma saison a été très positive, a-t-il ajouté. Après ma blessure en Australie et trois mois vraiment difficiles, je n'ai dû perdre que deux matches je crois (c'est vrai !, ndlr). J’ai réussi une fantastique saison sur terre, j'ai très bien joué à Wimbledon et j'ai très bien débuté la saison sur dur à Toronto. C’est important en termes de sensations et de confiance.“

2 – “Peu de joueurs capable d’autant hausser leur niveau“

À le voir martyriser aussi bien ses partenaires d’entraînement que ses adversaires sur le ciment du Arthur Ashe Stadium, son niveau de jeu laisse peu de questions en suspens. Dès son premier tour, on a retrouvé le “Rafa“ capable d'adopter aussi le service-volée, à l’image du tennis qu’il avait pratiqué lors de sa campagne victorieuse l’an passé à New York. Impressionnant.

“Très peu de joueurs sont capables de hausser leur niveau de concentration, leur niveau de tennis et l’intensité qu’ils mettent. Mais s’il est un endroit où il faut le faire, ce sont bien les tournois du Grand Chelem.“ Le message est passé. Surtout que cela aussi, c'est le n°1 mondial qui le dit.

3 – “Je miserais sur Rafa“

La phrase n’est bien sûr pas de Rafael Nadal. Mais d’Andy Murray. L’Ecossais est persuadé que le roi de Roland-Garros sera capable de soulever un quatrième trophée dans la ville qui ne dort jamais. Pourquoi ?

“Si je devais parier sur quelqu’un, je choisirais Rafa, a indiqué Sir Andy. Je trouve que Novak évolue à un super niveau de jeu en ce moment mais sa partie de tableau est peut-être légèrement plus dure, ce qui peut lui rendre les choses plus difficiles.“

Mais au delà d’un tirage au sort favorable, Andy Murray s’appuie surtout sur l’impression que lui a laissée Rafa à Wimbledon, spécialement lors de son épique demi-finale perdue d’un rien sur Novak Djokvic, et avant cela de son quart héroïque face à Juan Martin del Potro.

4 – “C’est un tout autre joueur aujourd’hui“

Vasek Pospisil, sa victime au deuxième tour a souligné les progrès, encore, accomplis par Rafael Nadal. “Je l’avais joué une fois auparavant, a expliqué le Canadien, et son niveau n’était pas comparable à celui qu’il a eu dans ce match. Et pourtant, moi aussi j’ai mieux joué cette fois.“ Un “Rafa“ délesté de ses blessures est un “Rafa“ dangereux. Très, même. Car capable de travailler d’arrache-pied, techniquement (service, slice, volée) et physiquement.

“Le physique et le mental sont tellement liés, a poursuivi Vasek Pospisil. Et c’est évident que lorsque Rafa et très fort mentalement, c’est parce qu’il est physiquement très fort. Si vous bossez bien votre fitness, alors vous n’êtes plus aussi fatigué et mentalement, cela devient plus facile de se concentrer.“ Et de gagner.