La saga des Héritiers, 4 : Dominic Thiem

 - Myrtille Rambion

Ils ont brillé en 2018 et sont l'avenir. Tennis, personnalité, hobbies : on vous dit tout. À la découverte de Dominic Thiem.

Dominic Thiem with his finalist's plate at Roland-Garros 2018©Corinne Dubreuil/FFT

La saison 2018 a été celle de la confirmation pour Dominic Thiem, 25 ans. Finaliste de son premier tournoi du Grand Chelem à Roland-Garros, seulement battu par l’ogre de l’ocre Rafael Nadal qui voit en lui son plus sûr successeur à Paris, l’Autrichien a également remporté cette année deux titres sur terre battue, à Buenos Aires et Lyon.

Il a aussi ouvert son palmarès en dur indoor à Saint-Pétersbourg et atteint pour la seconde année consécutive la finale du Masters 1000 de Madrid. Des résultats qui lui ont permis de se qualifier pour les ATP Finals pour la troisième année de suite et de terminer l’année au 8e rang mondial.

Mais du côté de sa personnalité, voici ce que vous ne savez peut-être pas…

Il a commencé le tennis à 6 ans


Fils d’une (Karin) et d’un (Wolfgang) prof de tennis, le petit “Domi“, qui a grandi à Lichtenwörth en Basse-Autriche, a commencé à arpenter les courts à l’âge de 6 ans. Quelque cinq ans plus tard, son coach de père ayant été recruté par Günter Bresnik dans son académie, il tape ses premières balles avec celui qui a été entraîneur, entre autres, de Boris Becker, Amos Mansdorf et Patrick McEnroe.

“J’ai commencé par jouer une fois par semaine avec Günter, se souvient Dominic Thiem, puis le nombre de courts a augmenté petit à petit et deux ans après, il est devenu mon coach à plein temps.“ Et surtout, depuis, il l’est resté.

Il n’a pas toujours eu un revers à une main


Ce coup est à la fois l’un des plus purs et des plus puissants du circuit. Le New York Times l’a même classé en quatrième position des meilleurs revers à une main du monde ! Pourtant, cette arme n’est pas venue naturellement à Dominic Thiem. Difficile à croire aujourd’hui, mais à ses débuts, le finaliste de Roland-Garros 2018 frappait en effet son revers à deux mains.

“La première fois que j’ai tapé avec Günter, a-t-il expliqué au Tennis Magazin allemand, j’avais un revers à deux mains et un jeu très défensif. Il a tout changé. Il m’a fait adopter un revers à une main et un jeu plus offensif.“ Un peu déroutante au début, cette révolution technique a fait glisser “Domi“ de la place de meilleur junior en Autriche à la 15e place, “ce qui dans mon pays est épouvantable“, rit-il aujourd’hui. “Mais je faisais complètement confiance à Günter parce que je savais que c’était un grand entraîneur.“ La suite lui a donné raison.

Il a effectué son service militaire


Alors qu’il était déjà joueur professionnel (depuis 2011), Dominic Thiem n’a pu échapper aux obligations militaires autrichiennes. Dans son pays d’origine, les hommes doivent en effet effectuer six mois de service militaire. “Domi“ a pu bénéficier d’un régime spécial, mais n’a pas été exempté : à la fin 2014, il a évolué quatre semaines sous le drapeau autrichien.

Pas franchement un bon souvenir pour le Viennois, qui a résumé : “je ne suis pas un grand fan du service militaire. Ça m’a vraiment fait suer. D’une manière générale, je n’ai pas aimé.“

Il est très engagé


Amoureux des animaux, Dominic Thiem est très impliqué aux côtés du WWF et de Greenpeace. Il n’hésite pas à partager sur ses réseaux sociaux des images choc d’actes de barbarie sur des espèces menacées ainsi que des informations sur des animaux en voie de disparition.

Depuis plusieurs mois, il est également ambassadeur du mouvement 4Ocean, qui fabrique des bracelets en plastique recyclé afin de financer précisément le nettoyage des océans dans lesquels le plastique s’amoncèle.



Il adore le ski et Chelsea

Plus encore que le ski, véritable religion en Autriche, c’est pour le saut à ski que Dominic Thiem craque complètement. Mais moins que pour le football, une passion qu’il partage avec sa petite amie, la joueuse Kristina Mladenovic. “Domi“ est un inconditionnel de Chelsea. “Si je n’étais pas tennisman, je serais footballeur à Chelsea !“, clamait-il ainsi à Roland-Garros. Quel est son joueur préféré ? Peu importe, confie-t-il, du moment qu’il porte un maillot des Blues…

À ses (rares) heures perdues, Dominic Thiem joue lui-même au sein du club qu'il a fondé, le 1.TFC Matzendorf, où sportifs professionnels et amateurs, autrichiens et étrangers, se retrouvent autour de valeurs telles que “la tolérance, la solidarité, la discipline, le travail d’équipe et la camaraderie.“ Avec ce club, “Domi“ organise et dispute des événements caritatifs.