Halep, une saison de n°1

 - Myrtille Rambion

Un titre à Roland-Garros et le n°1 de fin de saison. 2018 a été l’année Simona Halep.

Simona Halep all smile in the lockeroom with the RG18 trophy©Corinne Dubreuil/FFT

En dépit d’une saison achevée prématurément en raison d’une hernie discale, Simona Halep a effectué le déplacement à Singapour, où se déroule cette semaine le Masters pour lequel elle était qualifiée.

Histoire de participer à la fête du tennis féminin qu’elle a grandement animée depuis le mois de janvier et de recevoir officiellement son trophée de n°1 mondiale de fin de saison. 2018, l’année Simona ? Assurément.

Des victoires en série, un premier titre du Grand Chelem


Le ratio victoires/défaites de Simona Halep en 2018 en dit long : 46-11 avec, au passage une série de 22 victoires en 25 matches dans la période Rome-Cincinatti. Qui l’a vue remporter enfin le premier titre du Grand Chelem qui lui semblait promis depuis de nombreuses années : Roland-Garros.

Si l’on ajoute à cela une finale à l’Open d’Australie dès le début d’année, une autre à Rome puis Cincinnati et deux autres titres à Shenzen et Montréal, tout est dit.



Sa cinquième qualification consécutive pour les WTA Finals de Singapour -un record- n’en a finalement été que la suite logique. Tout comme ses 40 semaines au sommet de la hiérarchie mondiale.

“Après avoir remporté mon premier titre du Grand Chelem cette année à Roland-Garros, a-t-elle commenté, finir avec le n°1 de fin d’année est un honneur. J’en suis fière. C’est la deuxième fois de suite pour moi et c’est un moment fantastique. J’espère continuer sur cette lancée la saison prochaine.“

Roland-Garros : une première, un déclic


Simona Halep ne pourra plus jamais être présentée comme “la meilleure joueuse à ne pas avoir encore remporté un titre du Grand Chelem“. Car depuis le 9 juin dernier, à Paris, la Roumaine fait officiellement partie du club des championnes en majeurs.

À son quatrième essai, après deux finales perdues à la Porte-d’Auteuil (en 2014 contre Maria Sharapova et 2017 face à Jelena Ostapenko) et une autre à Melbourne, en début d’année (contre Caroline Wozniacki), la protégée de Darren Cahill est enfin parvenue à franchir le dernier obstacle psychologique qui l’empêchait d'arriver jusqu’au titre dont elle rêvait déjà enfant.

Cette fois-ci, même menée un set et 2-0 par Sloane Stephens, Simona Halep n’a pas paniqué pour finalement s’imposer en finale. “Le fait d’avoir fini l’année 2017 à la première place mondiale m’a enlevé de la pression, a-t-elle expliqué. J’ai pu prendre davantage de plaisir et me concentrer sur d’autres choses, comme améliorer encore mon jeu, avoir une meilleure attitude sur le court et simplement donner tout ce que j’ai.“

Mais le vrai déclic a été, a-t-elle révélé, de “décider de ne plus baisser les bras dans un match, quel que soit le moment“. Une prise de conscience suivie d'actes.



 

Une saison encore meilleure en 2019 ?


Contrainte de renoncer au Masters en raison d’une hernie discale, Simona Halep s’est montrée, à Singapour où elle a tout de même fait le voyage, “déçue“ mais pas alarmiste. La Roumaine a donné des nouvelles de sa blessure en indiquant qu’elle n’avait “pas besoin d’une opération“, mais qu’elle ne reprendrait pas la raquette avant le mois de décembre.

“Les médecins m’ont dit que je devrai couper trois ou quatre semaines, a-t-elle précisé. Avec le traitement, de la physiothérapie et des exercices spécifiques, cela devrait aller.“ Ne pas devoir passer sur la table d’opération est “très positif, a-t-elle ajouté. Je vais soigner cette blessure, j’ai assez de temps pour ça. Je pense que si mentalement je suis fraîche et reposée, cela ira mieux.“

Simona Halep sera alors prête à démarrer une saison 2019 qu'elle entend être au moins aussi faste que celle qui s'achève.