Les 5 matchs à ne pas rater jeudi

 - Amandine Reymond, Rémi Bourrieres et Julien Pichené

Avec entre autres Pouille, Zverev, Osaka et Azarenka...

Lucas Pouille Roland-Garros 2019©Corinne Dubreuil / FFT

Naomi Osaka (n°1) – Victoria Azarenka (43e)

Court Suzanne Lenglen, 1ère rotation

Victoria Azarenka peut-elle créer la surprise contre la numéro un mondiale ? Oui, évidemment ! On ne dit pas qu’elle va forcément gagner mais la Biélorusse a clairement les moyens de bousculer Naomi Osaka. Sur une pente ascendante depuis plusieurs semaines, "Vika" se rapproche peu à peu du niveau qui a fait d’elle une double championne de Grand Chelem (Open d’Australie 2012, 2013).

Opposée d’entrée à Jelena Ostapenko, elle n’a pas tremblé pour sortir la gagnante de Roland-Garros 2017 (6/4, 7/6(4)). Contrairement à Naomi Osaka, qui s’est fait une belle frayeur face à Anna Karolina Schmiedlova, à laquelle elle a cédé le premier set 6/0 en multipliant les fautes directes.

Écrasée par la pression inhérente à la possibilité de s’offrir un troisième titre de Grand Chelem consécutif après ses victoires à l’US Open et l’Open d’Australie, la Japonaise a finalement limité les dégâts pour s’en sortir en trois sets (0/6, 7/6(4), 6/1 mais elle devra hausser le curseur si elle veut dominer Victoria Azarenka comme elle l’avait fait à Rome l’an dernier.



Su-Wei Hsieh (n°25) – Andrea Petkovic (69e)

Court 14 - 3e rotation

Communs sur le circuit masculin, les duels entre trentenaires le sont moins sur le circuit féminin. Mais c’est bien à ce type de match que les spectateurs du court n°14 vont assister.

Fait étonnant, les deux joueuses, bien que professionnelles depuis 2001 pour Su-Wei Hsieh (33 ans) et 2006 pour Andrea Petkovic (31 ans), ne se sont jamais affrontées sur le circuit principal.

Classée 25e mondiale cette semaine, la joueuse de Taipei part légèrement favorite face à Andrea Petkovic, ex-n°9 mondiale en 2011, retombée à la 69e place. Mais la quart de finaliste Porte d’Auteuil en 2011 et demi-finaliste en 2014 pourrait retrouver des couleurs sur les courts parisiens.

Reste à savoir si la joueuse allemande saura apprivoiser le jeu atypique de son adversaire, dont les coups tout en finesse joués à deux mains des deux côtés avaient complètement déréglé la numéro un mondiale Naomi Osaka au troisième tour à Miami cette année.

Alexander Zverev (n°5) – Mikael Ymer (148e)

Court Simonne-Mathieu, 2e rotation

Pour Alexander Zverev, rares sont les matchs faciles à Roland-Garros. Quand l'Allemand gagne, c’est en quatre ou cinq sets dans 85 % des cas (6 fois sur 7). Mardi, trois jours après son éprouvante victoire au tournoi ATP 250 de Genève, le cinquième joueur mondial a joué la plus longue rencontre du premier tour : cinq sets et 4h08 contre l’Australien John Millman.

Sa batterie est-elle grillée ? "Non, car ces matchs serrés, il y a encore quelques temps, je les perdais. Je suis content d’être encore dans le tournoi."

Aura-t-il suffisamment récupéré pour survoler ce deuxième tour face au qualifié suédois Mikael Ymer, 148e mondial ? Son historique à Paris ne nous permet pas de l’affirmer. Pas plus que l’historique de leur confrontation. "On s’est joués en 2015 à Stockholm. J’avais gagné difficilement en trois sets. Et il s’est amélioré depuis. Il a fait quelques excellents matches ici, il est sorti des qualifications."

C'est même une vraie épopée : Ymer a sauvé six balles de match au deuxième tour contre le Français Johan Tatlot, avant de se faire une place dans le grand tableau et de remporter son tout premier match en Grand Chelem contre le Slovène Blaz Rola. En d’autres termes, le Suédois de 20 ans est en train de faire le tournoi de sa vie.

Lucas Pouille (n°22) – Martin Klizan (55e)

Court Philippe-Chatrier, 4e rotation

Lucas Pouille ne frétille jamais autant qu’en Grand Chelem. Décevant depuis sa demi-finale à l’Open d’Australie (1 victoire pour 7 défaites), le Français a sans doute livré mardi son meilleur match depuis le mois de janvier. Son premier tour annoncé piège contre l’Italien Simone Bolelli a finalement tourné court : trois sets (6/3 6/4 7/5) en 1h56, le temps de claquer 37 points gagnants.

Lucas Pouille©Corinne Dubreuil / FFT

"Je pense avoir été solide, du début à la fin." Solide, il faudra l’être aussi – et surtout dans la tête – pour affronter l’imprévisible Martin Klizan, ce gaucher slovaque qui, en 2013, avait pris un set au roi Rafael Nadal, également au deuxième tour.

Mais paradoxalement, le fait d’avoir gagné peu de matchs ces derniers mois, hormis au Challenger de Bordeaux, qu’il a remporté, l’aide à aborder ce Roland-Garros avec beaucoup de confiance. 

"Il y a toujours cette petite pression particulière à Roland-Garros, on a envie de briller, de bien jouer, d'aller très loin dans le tournoi. Mais comme je n’ai pas bien joué avant, je ne suis pas sûr qu'il y ait une attente énorme", a-t-il glissé en faisant comprendre que c’était sans doute mieux ainsi.  

Aryna Sabalenka (n°11) – Amanda Anisimova (51ème)

 Court 1, 1ère rotation

Attention, il va y avoir de la revanche dans l'air avec ce duel épicé entre la Biélorusse Aryna Sabalenka, 21 ans, et l'Américaine d'origine russe Amanda Anisimova, 17 ans.

Les deux jeunes femmes, deux des plus belles révélations de ces derniers mois, s'étaient affrontées au troisième tour à l'Open d'Australie et c'est la plus jeune des deux qui, de manière surprenante, avait survolé les débats (6/3, 6/2).

Un résultat qui avait valu à la teenager blonde de devenir la première joueuse née dans les années 2000 (31 août 2001 pour être précis) à atteindre la deuxième semaine d’un Grand Chelem. Elle est aussi la plus jeune joueuse du top 100 et, depuis, elle a prouvé qu'elle savait également jouer sur terre puisqu'elle s'est imposée à Bogota en avril.

Bref, ne comptons pas sur Sabalenka pour prendre ce match à la légère. Il n'y aura pas que de la revanche dans l'air du court 1 : il y aura aussi de l'électricité et de la castagne du fond !

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