Novak Djokovic : "Alcaraz est le grand favori"

En l'absence de Rafael Nadal, le Serbe sait que le tableau est plus ouvert mais il fait de Carlos Alcaraz le favori numéro un. Pour devenir le seul détenteur de 23 titres du Grand Chelem, objectif qu'il garde dans un coin de sa tête, il devra batailler face à une longue liste de sérieux prétendants.

Votre saison sur terre battue a été plutôt difficile jusqu'à maintenant. Comment vous sentez-vous au moment de démarrer ce Roland Garros ?

Novak Djokovic : C'est génial d'être ici à nouveau. A ce stade de ma carrière, tous les Grands Chelems sont une opportunité à saisir. Je n'ai pas eu trop de succès lors de mes derniers tournois sur terre battue, mais un Grand Chelem, c'est comme un autre sport. Je me sens toujours surmotivé et en pleine confiance grâce aux succès que j'ai déjà connus. Je vais jouer contre un Américain d'origine serbe avec qui je me suis entraîné quelques fois, Aleksandar Kovacevic, qui est très talentueux. Pour réussir la suite de mon parcours, l'entrée en lice doit être de bonne qualité.

En cas de victoire ici, vous deviendriez le premier joueur masculin à remporter 23 titres du Grand Chelem, devant Rafael Nadal (22). Vous l'avez à l'esprit ?

N.D : Ce n’est pas un secret que j’essaie de battre des records et d’écrire l’histoire du tennis. Mais les choses sont différentes d'il y a dix ans, mon corps répond différemment. Je n'ai aucun problème physique aujourd'hui donc je me sens bien, mais je dois être prêt à toute éventualité. Une partie de moi est confiante et aspire à gagner des Grands Chelems, mais je dois aussi être humble par rapport au fait que mon ressenti sur le court n'est plus le même qu'avant. Je dois en tenir compte.

Comment avez-vous réagi lorsque vous avez appris que Rafael Nadal, présent à toutes les éditions de Roland depuis 2005, ne participerait pas au tournoi cette année ?

N.D : Le fait que Rafa ne soit pas là, c'est forcément une grande perte pour tout le monde, parce que c'est un grand nom du tennis. Mais il ne va pas me manquer dans le tableau de Roland (rires) ! Il a marqué l'histoire par toutes ses victoires et je le respecte car je sais à quel point c’est dur de se maintenir à ce niveau. Il toujours été mon plus grand rival, donc quand il a annoncé qu’il prendrait sa retraite l'an prochain, je me suis dit qu'une partie de moi partirait avec lui. C'est l’une des personnes qui a eu le plus d'impact sur moi, il m’a fait devenir meilleur. Mais aujourd'hui, son absence nous donne une opportunité de décrocher le titre parce que quand il joue, c'est le favori incontestable. Même s'il y a bien sûr Alcaraz, le numéro un mondial qui, pour moi, est le plus grand favori.

Pourquoi Carlos Alcaraz l'est-il à vos yeux ?

N.D : Alcaraz est le n°1 mondial. Il est réputé pour son sérieux, sa discipline. Il a aussi remporté de grands titres sur terre battue. Il a gagné un Grand Chelem et moi 22, mais si on regarde les derniers mois, sa forme actuelle fait de lui le favori. L’expérience est de mon côté, mais jusqu'à quel point ça pèsera dans une confrontation avec lui ? Nous verrons. Il ne faut pas oublier Tsitsipas, Medvedev ou Zverev. Et puis, Sinner ou Rune, entre autres, qui représentent la nouvelle génération. Ils m'ont tous impressionné sur le court : la manière dont ils bougent, dont ils tiennent face à la pression. Ils sont très mûrs pour leur âge.

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