Geoffrey Blancaneaux : "C’est pour ça qu’on vient à Roland !"

 - Estelle Couderc et Emmanuel Bringuier

Le Quotidien de Roland-Garros a interviewé Geoffrey Blancaneaux, qui tentera de se qualifier pour le tableau principal face à l'Allemand Daniel Masur.

Geoffrey Blancaneaux, 1er tour, qualifications, Roland-Garros 2002©Nicolas Gouhier / FFT

Opposé à l'Allemand Daniel Masur (27 ans, 233e ATP), Geoffrey Blancaneaux (23 ans, 195e ATP) dispute le dernier tour des Qualifs, qu’il avait déjà atteint en 2019. Cette fois, le joueur du CS Marne (Val-de-Marne) voit plus loin.

Votre victoire au 2e tour a été très intense...

C’est vraiment un match incroyable. J’ai très bien débuté, en imposant mon jeu et je me suis retrouvé à 6/1,1-0, 15-40. Si j’avais breaké à ce moment, ça aurait été différent. Mais j’étais un peu plus tendu, lui a bien joué. Ensuite, j’ai fait un très mauvais tie-break. Franchement, au début du 3e set, si le public n’avait pas été là, ça aurait été très compliqué pour moi de repartir. Ils m’ont donné une énergie de dingue.

Que ressent-on quand on entend son prénom scandé par tout le public ?

C’est incroyable. C’est vraiment pour ça qu’on vient ici à Roland, c’est pour jouer dans une telle ambiance. Toute l’année, on vit pour jouer ici en tant que Français. J’avais vécu un peu ces émotions il y a six ans, lorsque j’avais gagné le tournoi Juniors. Mais le revivre maintenant, c’est incroyable. J’espère que ce sera à nouveau le cas pour le dernier tour !

C’est la dernière marche avant le grand tableau…

Trois ans après, je me retrouve au dernier tour des Qualifs. Le but, c’est de me qualifier, ce que je n’avais pas réussi à faire en 2019. C’est mon objectif de l’année, je vais tout donner pour. La différence cette fois, c’est que je suis là grâce à mon classement et non grâce à une wild-card. C’est super sympa de pouvoir s’appuyer sur son niveau de jeu. J’ai beaucoup plus confiance en moi, dans mon jeu, dans mes capacités. Et ça se voit sur le terrain.

Geoffrey Blancaneaux, 2e tour, qualifications, Roland-Garros 2022©Clément Mahoudeau / FFT

Pour votre titre Juniors en 2016, vous aviez battu Auger-Aliassime et Shapovalov. Depuis, il y a eu des hauts et des bas...

Ce titre était arrivé un peu par inadvertance. J’étais outsider tout le tournoi et j’ai réussi à l’emporter. Ensuite, j’ai eu de grosses blessures qui m’ont fait du mal, j’ai un peu galéré mais j’ai toujours continué à y croire et à rester motivé. Aujourd’hui, Félix et Denis sont Top 15 tous les deux. A moi de les rejoindre, leur trajectoire me motive tous les jours. Je les ai battus, pourquoi ne pourrai-je pas le faire ? J’ai 23 ans, il n’est pas trop tard. Le tennis est un sport dur, ce n’est pas facile tous les jours sur le circuit, mais il faut s’accrocher et essayer de garder un peu d’espoir en soi.

Vous vous entraînez en Belgique. Quelle est votre structure ?

Depuis un an et demi, je fais partie de la fondation Hope and Spirit, où je suis entraîné par Xavier Le Gall, Daniel Meyers – le fondateur de la structure – et Salame Bakfalouni. Ça se passe super bien. C’était une vraie volonté de ma part de quitter la France pour démarrer une nouvelle ère dans ma carrière. Cela m’a fait du bien de prendre un peu d’oxygène, d’aller découvrir une autre culture d’entraînement. Depuis que je suis en Belgique, j’ai trouvé de nouvelles approches et je me sens très bien sur le terrain. Pour l’instant, ça porte ses fruits et c’est vraiment cool.

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