Geoffrey Blancaneaux : pour faire aussi bien qu'en 2022

Focus du Quotidien sur le Français, qui tentera de décrocher une place dans le tableau final face à l'Américain Emilio Nava ce vendredi 26 mai.

Geoffrey Blancaneaux, 2e tour, qualifications, Roland-Garros 2023©Philippe Montigny / FFT
 - Julien Pichené

Geoffrey Blancaneaux connaît bien la musique : ces fameuses "qualifs" de Roland-Garros, il les joue pour la septième fois ! Mais le vainqueur du tournoi juniors 2016 n’attend qu’une seule chose : retrouver le tableau principal. Pour cela, le Parisien défie sur le court 14 l’Américain Emilio Nava (21 ans).

Son titre chez les juniors

Geoffrey Blancaneaux fait déjà partie, en quelque sorte, de l’histoire de Roland-Garros. Retour sept ans en arrière : en 2016, l’année de ses 18 ans, le Parisien sort vainqueur d’un tournoi juniors très relevé. Après avoir écarté, entre autres, Corentin Moutet et Denis Shapovalov, il sauve trois balles de match lors d’une finale sublime et pleine de suspense contre le favori Félix Auger-Aliassime, qui finit en larmes.

Dans les tribunes, un certain Yannick Noah prend la tête des supporters français en donnant de la voix durant tout le troisième set. Un soutien qui l’a énormément aidé à en croire l’intéressé. "Dès qu’il est arrivé, il était derrière moi, il m’a encouragé. On ne se connaît pas, il m’a juste parlé, même pas dix minutes dans les vestiaires. Il m’a donné beaucoup d’énergie. Tout ce qu’il avait, il me l’a donné et cela m’a permis de sauver ces trois balles de match et de gagner à la fin ce troisième set", se souvient-il.

Geoffrey Blancaneaux, Félix Auger-Aliassime, finale juniors, Roland-Garros 2016©Eric Della Torre / FFT

Sa rage de vaincre

Lorsqu’on lui demandait en 2016 de faire son autoportrait après sa victoire chez les juniors, Geoffrey Blancaneaux mettait l’accent sur sa volonté. "J’ai un bon coup droit, je défends bien mon terrain, et j’ai un bon mental", disait-il alors. Entre pépins physiques et phases de doute, les années suivantes n’ont pas vraiment répondu à ses attentes. Mais elles ont aiguisé son appétit et son côté bagarreur.

Lui qui fréquente depuis plusieurs années le circuit Challenger, où les expressions "jouer sa vie" et "tout donner" peuvent prendre des accents encore plus dramatiques, est vraiment taillé pour réussir les missions commando en "qualifs". Il y compte désormais 9 victoires pour 5 défaites. "C’est vrai, j’ai déjà gagné beaucoup de matchs ici en qualifications depuis le début de ma carrière. Mais maintenant, j’espère en gagner autant dans le tableau principal. Je veux le grand tableau, jouer sur des grands courts contre les grands joueurs, c’est ce qui me manque", confie Blancaneaux.

Geoffrey Blancaneaux©Philippe Montigny / FFT

Sa saison 2023

Fidèle à son plan habituel, Geoffrey Blancaneaux est sur le pont quasiment toutes les semaines. Roland-Garros est, en effet, son 17etournoi de la saison. Depuis début mai, le Parisien avoue ne plus être gêné au genou, ce qui expliquait ses résultats décevants du début du printemps, et se dit même en pleine forme. On veut bien le croire: il vient de vivre une belle semaine au Challenger de Tunis, dont il a atteint la finale en sortant notamment le Portugais Joao Sousa, un ancien membre du Top 30.

Son troisième tour

Geoffrey Blancaneaux l’aborde la tête haute. Il est ainsi ravi de retrouver le court 14, qui semble être son court fétiche. "J’ai toujours eu des bonnes sensations et des bons repères sur ce court. Pour mon 2e tour, le public était là pour me soutenir. L’ambiance était bonne", apprécie-t-il. Et puis, le souvenir de sa qualification de 2022 est encore bien frais dans sa tête. "J’ai eu le même scénario l’an dernier. J’avais joué mes deux premiers matchs le mardi et le mercredi, avant de jouer mon troisième match le vendredi. Je sais que le match du 3e tour est le plus dur à gagner, mais je suis préparé pour ça», annonce Blancaneaux.