Muguruza, mission “carpe diem“ !

En ce début d’année 2021, elle prend la pose devant un coucher de soleil rosissant, après une séance d’entraînement à Abu Dhabi, où l’attend la première compétition d’une saison forcément particulière, puisque modelée par la pandémie.

Le repos de la guerrière ? D’une certaine façon. Car les dernières semaines, Garbiñe Muguruza les avait peut-être passées un peu moins sur les courts de tennis qu’à l’accoutumée. Mais pas au repos pour autant.

Un stage avec la Guardia Civil

Depuis son ascension du Kilimandjaro à la même période fin 2019, la championne de Roland-Garros 2016 a visiblement décidé de réserver à chaque trêve hivernale une mission sinon impossible, en tout cas de très haute volée. Du genre à vous pousser dans vos retranchements, jusqu’à explorer des facettes insoupçonnées en vous.

Cette fois, l’ancienne n°1 mondiale a choisi de s’offrir un stage commando à Majorque avec la Guardia Civil pour bien finir l’année 2020.

Au programme, des sauts depuis un hélicoptère, des séances de tir, de la plongée dans des grottes sous-marines, du trekking ou encore des missions de survie.

“Ma mentalité a évolué"

“Depuis toute petite, j’avais envie de faire un entraînement militaire, a confié l’intéressée depuis Abu Dhabi où elle s'apprête à affronter Kristina Mladenovic au premier tour, simplement, ce n’était jamais le bon timing à cause du tennis. Cette fois, cela a pu se faire grâce à leur aide mais cela n’a pas été facile à organiser. J’ai passé une semaine incroyable. Quelle expérience, j’ai adoré !“

Une envie de goûter au dépassement de soi ailleurs que sur un court de tennis, pour y revenir plus forte dans son corps comme dans sa tête. Et aider l’Espagnole à effectuer un travail sur elle-même bénéfique à bien des points de vue.

“Ma mentalité a déjà évolué dans la façon d’approcher chaque tournoi, explique-t-elle. Maintenant, j’arrive sur chaque tournoi du Grand Chelem en me disant que je suis heureuse d’être ici !“

Vivre un peu plus les choses

Certainement pas un détail à quelques semaines du premier majeur de la saison.

"Je ne sais pas combien d’Open d’Australie il me reste encore à jouer, détaille Garbiñe Muguruza, donc je suis très contente d’y retourner et d’y jouer, en espérant bien sûr que ce sera encore le cas pendant quelques années.“

“Mais j’ai un peu changé car en junior, tu te dis ‘okay, je vais jouer l’Open d’Australie pendant 15 ans“, alors qu’aujourd’hui, je me dis : “vas-y, donne tout car tu ne sais pas combien tu pourras encore en jouer“. Disons que je “vis“ un peu plus les choses."

Il y a un an, dans la foulée de son expérience kilimandjarienne, Garbiñe Muguruza avait débuté la saison en trombe, atteignant la finale à Melbourne.

Quel sera l’effet de son stage commando à Majorque ? Réponse dans quelques semaines, avec un début de l’Open d’Australie programmé le 8 février, pour cause de pandémie.