Fiona Ferro, tout donner

 - Estelle Couderc

Face à Jennifer Brady (14e WTA), Fiona Ferro compte se focaliser sur son jeu et s’appuyer sur la confiance accumulée lors de son dernier tournoi parisien.

Fiona Ferro Roland-Garros 2021©Corinne Dubreuil / FFT

Fiona Ferro (51e) a réussi son retour. Attendue après son huitième de finale l’an passé, la n°1 française arrivait pourtant à Roland-Garros sans véritables repères, la faute à une blessure contractée en avril dernier à Istanbul. Un contre-temps qui n’avait cependant par réussi à l’affoler : "Je me suis déchiré les abdos à Istanbul, expliquait-elle après sa victoire au 1er tour. Cela a mis deux à trois semaines à se rétablir, puis je me suis fait une entorse le jour où j'étais censée reprendre. Je rejoue donc au tennis depuis seulement deux semaines. Ma préparation a été un peu tronquée, mais cela avait déjà été le cas en octobre. Savoir que j’avais réussi à être performante même avec une préparation pas vraiment optimale, m’a aidée à rester confiante."

La protégée d’Emmanuel Planque garde en elle ce parcours parisien de 2020, avec une envie décuplée de revivre de tels moments, notamment sa victoire sur Elena Rybakina, alors classée à la 18e place mondiale. Désormais focalisée sur cette nouvelle édition, la joueuse du Nice Lawn Tennis club reconnaît pouvoir faire mieux qu’au premier tour face à la Taïwanaise Liang, même si elle a malgré tout pu se rassurer sur l’état de sa cheville : "Je me sens à 100 % physiquement. Parfois, je ne bougeais pas très bien, mais c'est plus mon temps de réaction qui était un peu lent."

"Les moyens de faire mieux"

Fiona Ferro s’apprête maintenant à affronter Jennifer Brady (14e WTA), finaliste surprise du dernier Open d’Australie. Consciente qu’il faudra hausser le ton, elle reste concentrée sur son jeu et sur ses objectifs. Aujourd’hui, la Niçoise porte sur ses épaules une partie des espoirs français dans le tableau féminin.

Membre de l’équipe de France de Fed Cup qui avait remporté l’épreuve à Perth en 2019, Ferro aimerait prouver que les Françaises ne sont pas à leur place au-delà du Top 50 mondial  : "On sait qu'on a les capacités pour faire mieux, que ce soit Kristina, Caroline, Alizé qui ont déjà toutes été à des meilleurs classements. Moi, je n'ai pas été tellement plus haut (39e en mars dernier, NDLR), mais je sais que j'ai les moyens de faire mieux."

Pour progresser encore, accumuler les perfs’ en Grand Chelem ou engranger de nouveaux titres sur le circuit, Fiona Ferro possède les qualités nécessaires, fondées sur son sérieux et sa capacité de travail. Son coach Emmanuel Planque, qui découvre avec elle le milieu du tennis féminin, ne tarit pas d’éloge sur celle qu’il suit depuis début 2020. "J’ai découvert l’engagement des filles dans leur carrière, confiait-il quelques jours avant Roland-Garros. Elles sont rigoureuses, très investies. Il ya quelque chose d’assez touchant dans cette volonté de progrès et de tout donner."

Tout donner, à plus forte raison sur les courts de la Porte d’Auteuil. C’est précisément ce que Fiona Ferro compte faire une nouvelle fois.