Thiem a fait passer le message

 - Amandine Reymond

Vainqueur sans trembler face à Marin Cilic, le vainqueur de l'US Open a réussi haut la main son premier test du tournoi.

Dominic Thiem Roland-Garros 2020 First round©Julien Crosnier / FFT

Entre sa victoire sur le court Arthur-Ashe en finale de l’US Open et son premier tour dans ce Roland-Garros 2020 sur le court Philippe-Chatrier, seuls 15 petits jours se sont écoulés. Pourtant, Dominic Thiem semble avoir parfaitement digéré son premier titre en Grand Chelem, le voyage au-dessus de l’Atlantique, le décalage horaire et, surtout, la transition dur-ocre !

Premier test réussi

Alors qu’on lui promettait mille frayeurs contre Marin Cilic, ex-n°3 mondial retombé à la 40e place, qui lui avait pris un set à l’US Open, "Domi" n’a cette fois eu besoin que de trois manches et 2h05 de jeu pour se débarrasser du Croate (6/4, 6/3, 6/3). 

Malgré quelques imprécisions, le récent vainqueur de l’US Open a martyrisé son adversaire en fond de court. Celui-ci a d’ailleurs bien tenté d’abréger les échanges en se précipitant au filet le plus souvent possible, mais les passings ajustés du numéro trois mondial ont fait mouche à plusieurs reprises.

S’il espérait pouvoir cueillir à froid le double finaliste sortant, Marin Cilic a très vite vu ses espoirs s’envoler. 

"J’essaie toujours d’être à 100 %, peu importe l’adversaire mais peut-être que c’était encore un peu plus le cas sur ce match. Je savais que je devais jouer mon meilleur tennis pour battre Marin car il a prouvé sa valeur et il joue encore très bien", expliquait Dominic Thiem en conférence de presse. 

La fête attendra...

Ceux qui pensaient que le numéro trois mondial aurait encore la tête à la fête après avoir enfin conquis un titre du Grand Chelem connaissent bien mal l’individu. Aux anges après sa victoire contre Alexander Zverev, l’Autrichien ne s’est pas perdu au milieu des célébrations.

Au contraire ! Il s’est "juste" octroyé une semaine de "détente" chez lui, en Autriche, mais toujours avec Roland-Garros en ligne de mire.

"Je ne voulais pas me relâcher complètement car même si j’ai remporté le plus grand titre de ma carrière à New York, Roland-Garros est le tournoi du Grand Chelem où j’ai le plus souvent réussi. C’est le tournoi le plus important de ma carrière alors je voulais bien me préparer. Je ne voulais pas perdre trop d’énergie après ma victoire à New York et je crois que j’ai trouvé le bon équilibre."

Comme à la maison

Comme chez lui à Roland-Garros, avec deux demi-finales et deux finales disputées depuis quatre ans, Dominic Thiem risque d’être encore plus difficile à battre cette année, tant les conditions semblent lui plaire.

"Je me suis senti bien dès mon arrivée ici. J’aime quand c’est un peu plus lent comme ça. Je sais comment jouer dans ce genre de conditions car en Autriche, on a souvent ce genre de circonstances. Au début de ma carrière, quand j’ai commencé à jouer les Futures, en mars, en Croatie ou République Tchèque, c’était souvent le cas aussi. Ce n’est pas quelque chose de nouveau pour moi. Elles m’aident parfois, comme contre Marin, car ses services sont plus faciles à retourner et presque toutes les balles sont atteignables. J’aime ces conditions."

Et ce n’est pas une bonne nouvelle pour ses futurs adversaires… A commencer par le prochain : l'Américain Jack Sock, en pleine renaissance.