L'ancienne n°1 mondiale et directrice du tournoi de Roland-Garros, Amélie Mauresmo, est revenue sur cette édition 2023 de Roland-Garros et a présenté quelques axes de réflexion pour les prochaines.
Amélie Mauresmo dresse le bilan du tournoi
La directrice du tournoi est revenue sur cette édition 2023 de Roland-Garros en conférence de presse et s'est projetée vers celles à venir.

Quel bilan tirez-vous de ce tournoi ?
Amélie Mauresmo : Déjà, cette année, nous voulions faire un tournoi de trois semaines. Nous sommes très satisfaits car cette "Opening Week", cette semaine de qualifications, a été un succès incroyable. Beaucoup de gens sont venus, nous étions "sold-out". Nous avons vraiment fait ressentir aux joueuses et joueurs des qualifications qu'ils faisaient partie du tournoi de Roland-Garros, qu'ils étaient vraiment déjà dans l'édition 2023. Nous pensons même aller plus loin en 2024.
La promesse que nous avions faite en amont du tournoi, c'était d'avoir de l'émotion. Chaque personne dans le stade devait passer une journée unique. Nous avons enregistré 2000 personnes de moins par jour dans le stade, ce qui correspond aux 2000 personnes de la couronne haute du Simonne-Mathieu. Cela a désengorgé le stade, avec des files d'attente moins importantes, un confort et une meilleure expérience pour le grand public. Cela ne nous a pas empêché pas de battre le record d'entrées sur ces trois semaines, puisque nous sommes à plus de 630 000 personnes entrées dans le stade.
La décision a été prise d'avancer les sessions de soirée à 20h30 cette année (contre 21h avant). Comment jugez-vous les évolutions autour de ce créneau ?
A.M : Là encore, nous continuons de tester et d'apprendre sur ce créneau. Le fait de commencer à 20h30 est vraiment plus cohérent pour les joueurs, le public. Nous n'avons eu aucun problème de transports après les matchs comme nous avions pu en avoir l'année dernière, cela a vraiment amélioré les choses. Nous allons garder ça pour 2024.
Je pense que mettre cinq matchs sur un seul court, c'est trop. Nous ne voulons pas finir trop tard. Si nous restons sur quatre matchs, cela voudrait dire deux pendant la journée et deux pour la session de soirée. Nous ne voulons pas que les joueurs finissent à 2 ou 3 heures du matin, ce n'est pas quelque chose que nous voulons voir ici. A 19h ou 19h30, les gradins sont vides parce qu’à Paris, les gens quittent le travail à peu près dans ces horaires.
Il y a tout un tas de paramètres à prendre en compte. Mettre un deuxième match féminin pour tenir compte de la durée dont nous avons parlé, pourquoi pas ? Mais que se passe-t-il si le premier match dure 2h30 ? Il n'y a pas de plan parfait. Nous ne devons pas nous comparer à l'US Open ou à l’Open d’Australie, nous ne voulons pas finir aussi tard qu'eux. C'est pour cela que nous avons choisi de garder un match en session de soirée.
Cette édition 2023 marquait aussi les 40 ans de la victoire de Yannick Noah ici...
A.M : Il y a eu des émotions, que ce soit pour Yannick, les personnes présentes ou son entourage de l'époque, qui a été rassemblé à plusieurs reprises depuis le début du tournoi et qui le sera encore aujourd’hui pour la remise du trophée. C'était important pour nous, pour moi, pour le tournoi, pour la FFT. Son empreinte est définitivement marquée dans l'enceinte du stade Roland-Garros. C'était vraiment quelque chose que nous n'avions pas envie de rater en 2023.
