5 raisons de suivre Stephens/Muguruza

 - Rémi Bourrieres

Focus sur le choc entre la gagnante 2016 et la finaliste sortante.

Parce que Paris les connaît bien…

Sloane Stephens (n°7) contre Garbiñe Muguruza (n°19), c'est tout d'abord un choc entre la finaliste sortante et la championne de l'édition 2016. Les deux ont pris part à deux des plus belles finales féminines disputées ces dernières années à Paris, certes avec des issues différentes, puisque Stephens avait perdu face à Halep l'an passé alors que Muguruza (également sacrée à Wimbledon en 2017) l'avait emporté contre Serena Williams.

Paris connaît donc bien les deux joueuses et les deux joueuses connaissent bien Paris… Muguruza un peu plus, peut-être, étant donné que son entraîneur (Sam Sumyk), son préparateur physique (Laurent Lafitte) et son équipementier raquette (Babolat) sont français. L'Espagnole a d'ailleurs montré de beaux progrès dans la langue de Molière.

Garbiñe Muguruza 2016©Corinne Dubreuil / FFT

Parce que c'est presque une finale

On savait que ce Roland-Garros s'annonçait très ouvert chez les filles, ça se confirme. À l'aube de la deuxième semaine, déjà sept joueuses du top 10 ont pris la porte (d'Auteuil) : la numéro un mondiale Naomi Osaka (éliminée ce samedi au troisième tour), la numéro deux Karoline Pliskova (également tombée au troisième tour), la numéro quatre Kiki Bertens (malade et contrainte à l'abandon au deuxième tour), la numéro cinq Angelique Kerber (blessée et battue d'entrée), la numéro six Petra Kvitova (blessée et forfait juste avant son premier tour), la numéro neuf Elina Svitolina (éliminée au troisième tour par… Muguruza) ainsi que la numéro 10 Serena Williams (battue ce samedi soir par sa compatriote Sofia Kenin).

Après cette hécatombe, Stephens et Muguruza sont désormais dans le trio de tête des favorites, avec la tenante du titre Simona Halep (n°3), même si l'on n'oublie pas l'Australienne Ashleigh Barty (n°8). Mais ce dimanche, il n'en restera qu'une…

Parce que ça va être beau !

De l'avis de nombreux observateurs, Stephens et Muguruza sont potentiellement capables de hisser leur niveau de jeu à des hauteurs inatteignables pour la majorité de leurs consœurs. S'il leur est arrivé de connaître quelques "trous", les deux joueuses sont en grande forme et ça se voit.

Sous la houlette de son nouveau (prestigieux) coach, le Néerlandais Sven Groeneveld, multiple vainqueur de Roland-Garros par joueuses interposés (Ivanovic et Sharapova), l'Américaine a atteint les demi-finales à Madrid début mai.

La championne de l'US Open 2017, qui a récemment annoncé ses fiançailles avec le footballeur américain Jozy Altidore, est solide depuis le début du tournoi, même si elle a eu un match difficile au tour précédent face à Polona Hercoq.



Muguruza, elle, a lâché un set également, le tout premier qu'elle a disputé ici, face à une autre Américaine, Taylor Townsend. Un match qui a aussi été le premier de l'histoire disputé sur le nouveau court Simonne-Mathieu. Depuis, l'Espagnole déroule et a même impressionné, au tour précédent, contre Elina Svitolina.

Parce que c'est très ouvert

Ne comptez pas sur nous pour nous prononcer sur l'issue possible de ce duel : nous n'en savons rien ! Pour avoir un vague élément de réponse, nous sommes allés jeter un œil aux face-à-face : 1-1, balle au centre.

Et encore, ces deux rencontres n'avaient pas eu lieu sur terre battue (victoire pour Muguruza à Wuhan en 2015, revanche pour Stephens à Miami l'an dernier), dans un contexte totalement différent.

Non, ce sera un match totalement nouveau qui s'annonce. Un match superbe, indécis et qui aura lieu sur le court Philippe-Chatrier. Évidemment.

Parce qu'elles sont rafraîchissantes

Stephens et Muguruza ne se font pas seulement remarquer par leur coup de raquette.

Elles démontrent aussi une décontraction et un sens de l'humour rafraîchissant, dont elles n'hésitent pas à faire part sur les réseaux sociaux.