5 choses à savoir sur... Iga Swiatek

1/ Elle bat des records de vitesse et de précocité

Iga Swiatek est la première Polonaise de l'ère Open à remporter Roland-Garros et un titre du Grand Chelem. Classée 54e mondiale, elle est la joueuse la plus mal classée à remporter le tournoi. Elle était aussi la 7e joueuse non tête de série à parvenir en finale après Helen Gourlay en 1971, Renata Tomanova en 1976, Florenta Mihai en 1977 (la plus mal classée de toutes, 56e), Mima Jausovec en 1983, Jelena Ostapenko en 2017 (la seule à avoir gagné) et Marketa Vondrousova en 2019.

Iga Swiatek, qui n'avait jamais gagné le moindre titre WTA (comme Ostapenko en 2017), n'a perdu aucun set et n'a laissé que 28 jeux en route pour remporter le titre.

A 19 ans et 4 mois, elle est la plus jeune gagnante du tournoi depuis Monica Seles en 1992.

2/ Elle travaille à temps plein avec une psychologue 

C'est assez rare chez une joueuse de cette âge, et c'est encore plus rare d'en parler aussi ouvertement. Iga Swiatek travaille à temps plein, depuis deux ans, avec une psychologue du sport, sa compatriote Daria Abramowicz, une ancienne navigatrice qui voyage régulièrement avec elle et à qui elle ne manque pas de rendre régulièrement hommage. 

"Elle me comprend de A à Z, elle me rend plus intelligente et grâce à elle, je gère beaucoup mieux mes émotions, déclarait-elle notamment durant sa quinzaine. C'est important car l'aspect psychologique constitue une grande partie de ce jeu. Tout le monde peut jouer à un très haut niveau. Mais les meilleures, ce sont celles qui sont les plus fortes mentalement."

3/ Elle est la fille d'un rameur olympique

Comme beaucoup, Iga Swiatek vient d'une famille très sportive. Elle a commencé le tennis pour faire comme sa grande sœur, Agatha (22 ans), qui a été une jeune joueuse prometteuse et a même fait une brève apparition sur le circuit juniors, avant de choisir une autre voie.

Son père, Tomasz, a fait de l'aviron à un très haut niveau puisqu'il a été classé 7e du quatre sans barreur aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988, et 5e aux Championnats du monde la même année. Ce dernier suit évidemment de près l'éclosion de sa fille, tout en conservant désormais un certain recul. "J'espère que ce qui n'a pas marché avec ma fille aînée marchera avec la cadette !", plaisante-t-il. C'est bien parti...

4/ C'est une mélomane éclectique

Juste avant de monter sur le court, il n'est pas rare de croiser Iga Swiatek les écouteurs dans les oreilles. Sa chanson fétiche sur ce Roland-Garros ?Welcome to the Jungle, de Guns N' Roses. 

Plutôt portée sur le rock en général (citons aussi les Red Hot Chili Peppers, Pink Floyd, Santana, Coldplay, AC/DC ou Pearl Jam), cette grande amie de Naomi Osaka (la Japonaise lui envoie un texto de félicitations après chaque match) dit avoir des goûts de plus en plus éclectiques en matière musicale. Elle s'est d'ailleurs récemment ouverte au jazz. Mais avant les matchs, elle préfère quelque chose de plus "punchy".

5/ Elle est à peine professionnelle

On exagère évidemment mais il y a encore très peu de temps, Iga Swiatek se considérait elle-même comme une semi-professionnelle tant qu'elle n'en avait pas fini avec le lycée. C'est désormais chose faite. La Polonaise a profité du confinement pour travailler jour et nuit, chez elle à Varsovie, et décrocher l'équivalent du bac.

Depuis, la protégée de Piotr Sierzputowski a la tête à 100 % au tennis et a pu faire une vraie préparation avant la reprise. On voit la différence. Mais il lui reste encore des choses à régler, comme par exemple de décrocher un premier contrat raquette. En attendant ce jour (probablement imminent), Iga joue toujours avec le vieux modèle Prince avec lequel elle avait remporté le titre juniors à Wimbledon en 2018.