Les 5 matchs à ne pas manquer vendredi ! 

 Stan Wawrinka (n°16) / Hugo Gaston (239e) : David contre Goliath

Court Suzanne-Lenglen, 2e rotation

Cette affiche entre un triple vainqueur de Grand Chelem et le 239e joueur mondial, qualifié pour le troisième tour pour la première fois de sa carrière dans cette catégorie de tournoi, peut paraître déséquilibrée. Et sur le papier, c’est le cas. Mais c’est une belle opposition de styles qui nous attend sur le court Suzanne-Lenglen. A l’expérience et à la puissance de "Stanimal", Hugo Gaston va tenter de répondre avec la fougue de la jeunesse et sa créativité.

Dernier Français en lice dans le tableau masculin, le Toulousain sait que le défi qui lui est proposé face au 17e mondial est de taille, mais il ne veut pas se laisser écraser par l’événement. "Stan est un très grand joueur, un grand champion. J'ai beaucoup de respect pour lui. Mais quand je vais être sur le terrain, je vais tout faire pour gagner et surtout, ne pas avoir de regrets". 

De son côté, le Suisse, très en jambes lors de ses deux premiers matchs, sait que l’issue de cette rencontre dépendra de sa faculté à imposer son jeu. "C’est un gaucher très talentueux, commentait-il après avoir vu jouer son jeune adversaire. Il a l’air de bien se sentir ici. Mais ce sera comme lors de mon deuxième tour. Je devrai me concentrer sur ce que je fais, imposer mes frappes, bien servir, rester solide et dur, le classique."

Casper Ruud (n°28) / Dominic Thiem (n°3) : encore un test

Court Philippe-Chatrier, 1ère rotation

Facile vainqueur de Marin Cilic et Jack Sock lors de ses deux premiers tours, Dominic Thiem, sur la lancée de son premier succès majeur à New York, a confirmé son statut de favori à Paris.

"De façon générale, je me sens bien. Je surfe encore sur cette vague de New York, déclarait-il après son deuxième tour. Bien sûr, il y a un peut-être un moment où je serai très fatigué. Avec toute la tension qu'il y a pour ce tournoi de Roland-Garros, plus la pression et la concentration, j'espère que je pourrai aller très loin dans le tableau."

Son tableau, justement, aurait pu être plus simple, mais le tirage au sort ne l’a pas épargné puisque c’est l’un des hommes en forme du moment qui l’attend au troisième tour.

Demi-finaliste à Rome puis à Hambourg, Casper Ruud se présentera face à l’Autrichien avec déjà 11 matchs sur terre battue dans les jambes depuis la reprise de la saison. Le Norvégien, finaliste à Buenos Aires en février, est en pleine progression. Classé 54e fin 2019, il pointe cette semaine à la 25e place et espère bien bousculer le double finaliste sortant, qu’il affronte pour la première fois. Ça va cogner !

Simona Halep (n°1) / Amanda Anisimova (n°25) : pour une revanche

Court Philippe-Chatrier, 2e rotation

L’an dernier, Amanda Anisimova avait créé la surprise en éliminant la gagnante de l’édition 2018 pour se qualifier pour sa première demi-finale en Grand Chelem. Depuis, l’Américaine d’origine russe, endeuillée par le décès de son père en août 2019, a eu quelques difficultés à confirmer, mais son jeu agressif et ses lourdes frappes sont toujours là. 

Si elle veut poursuivre la plus longue série de victoires de sa carrière (16 avant ce match), Simona Halep devra trouver de la longueur pour empêcher sa jeune adversaire d’imposer son jeu. La protégée de Darren Cahill sait d’ailleurs qu’elle devra se méfier.

"Ce sera difficile puisqu'elle tape très fort dans la balle et joue à plat. Je me rappelle que l'année dernière, je n'ai pas joué comme j'aurais voulu. Je vais apporter des changements et essayer de saisir ma chance."

Caroline Garcia 45e / Elise Mertens (n°16) : première sur terre

Court Philippe-Chatrier, 3e rotation

"Depuis le début de la reprise des tournois, elle est super solide, elle a gagné énormément de matchs. Elle est vraiment performante donc en pleine confiance." Opposée à Elise Mertens, quart de finaliste à l’US Open en septembre, pour une place en huitièmes de finale, Caroline Garcia a conscience du challenge que représente la Belge.

Mais, si elle rend 25 places à son adversaire au classement mondial (45e contre 20e), la Française a l’avantage (psychologique) de mener 2-0 dans leur face-à-face puisqu’elle s’était imposée en deux sets à Pékin en 2017 puis en Fed Cup en février 2019, à chaque fois sur dur.

Très agressive et efficace lors de ses deux premiers tours, la numéro deux française, quart de finaliste Porte d’Auteuil en 2017, voudra confirmer face à une joueuse qui avait atteint les huitièmes de finale à Roland-Garros en 2016.

"Je ne sais pas si la terre battue est une de ses meilleures surfaces ou non. Elle m'a l'air assez performante sur un peu toutes les surfaces, explique Caroline, qui s’est entraînée au sein de l’académie Rafael Nadal à Manacor après le confinement, puis à Alicante, avant de rallier Paris. Je sais qu'il va falloir que je sois au maximum de mes capacités. C'est celle qui sera la plus agressive et qui arrivera à mettre la pression sur l’autre qui l’emportera certainement."

Stefano Travaglia (74e) / Rafael Nadal (n°2) : monter en puissance

Court Philippe-Chatrier, 4e rotation

A 28 ans, Stefano Travaglia n’avait remporté que deux matchs en tableau final de Grand Chelem et aucun à Roland-Garros. Mais depuis son arrivée à Paris, il a déjà doublé ce bilan. Tout d'abord en prenant sa revanche sur Pablo Andujar, qui l’avait éliminé en demi-finales du Challenger de Prostejov début septembre, puis en créant la surprise face à Kei Nishikori. Une victoire qui lui a offert le droit de défier le roi de la terre battue : Rafael Nadal. 

Ce dernier, battu en quarts de finale à Rome par Diego Schwartzman, s’est quelque peu rassuré lors de ses deux premiers tours face à Gerasimov et McDonald, qui ne lui ont pris que 14 jeux à eux deux.

"Gagner rapidement sans faire beaucoup d’erreurs, c’est forcément une bonne chose. Je sais que le troisième tour sera exigeant, commentait l’Espagnol après son deuxième tour. Au niveau du service je me suis un peu amélioré en servant plus vite, ce qui est une bonne chose pour ce qui m’attend les prochains jours. J’ai été efficace en coup droit mais il faut que je prenne un peu plus de risques en revers croisé. Je crois que je fais plutôt bien les choses en ce moment, même s’il faut garder les pieds sur terre. Je n’ai joué que cinq matchs au cours des six derniers mois, ce qui n’arrive pas très souvent. Ce n’est donc pas facile de revenir mais je suis satisfait. Je vais essayer de continuer à aller de l’avant."

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