Konta au carré !

À l'issue d'un match pratiquement à sens unique, Johanna Konta a créé une (demie) surprise en terrassant la finaliste sortante, Sloane Stephens, 6/1, 6/4 en 1h10. La voilà pour la première fois dans le dernier carré de Roland-Garros. Avec un niveau de jeu impressionnant...

Désormais, elle ne peut plus se cacher ! Si elle s'avançait jusqu'alors plutôt discrètement dans ce Roland-Garros, malgré sa finale à Rome, Johanna Konta s'est désormais imposée comme une très sérieuse prétendante à la victoire finale en surclassant la finaliste sortante Sloane Stephens, ce mardi (6/1, 6/3).

Ce n'est pas tant le résultat en lui-même qui interpelle, puisque Konta avait justement déjà battu Stephens à Rome. C'est plutôt la manière qui étonne : en 1h10, l'Américaine a été emportée par la puissance adverse, à l'image de ce coup droit tellement lifté et poussé par le vent qu'il l'a lobée du fond de court.

Fut-un temps pourtant où Konta, réputée pour ses nerfs parfois sensibles, aurait peut-être tremblé. Là, jamais. Au moment de servir pour le match, elle s'est appuyée sur la qualité de son service, qui l'aura portée durant tout le match : seulement 13 points perdus derrière son engagement !

Retrouvez toutes les statistiques du match avec Infosys.

Johanna Konta devient ainsi la première Britannique à atteindre les demi-finales de Roland-Garros depuis Jo Durie en 1983.

Sa troisième demi-finale majeure après l'Open d'Australie 2016 et Wimbledon 2017. Après quoi, Konta avait traversé une période compliquée, ne gagnant plus que trois matchs en Grand Chelem.

Mais depuis le début de sa collaboration avec le Français Dimitri Zavialoff (ex-mentor de Stan Wawrinkla) à la fin de la saison dernière, la Britannique est complètement revenue sur les rails.

Et semble même plus forte que jamais, avec notamment un tennis beaucoup plus varié. Un tennis qui semble désormais tellement adapté à la terre battue qu'on se demande pourquoi l'ocre est restée si longtemps sa moins bonne surface.

À 28 ans, Johanna Konta peut viser plus haut. Et pourquoi pas devenir la première Britannique titrée à Paris depuis Sue Barker en 1976 ? On est loin d'y être. Mais quelle que soit son adversaire (Martic ou Vondrousova), elle sera favorite. Johanna la discrète ne pourra plus se cacher.