Garbiñe - Maria, blockbuster parisien

 - Emmanuel Bringuier

Deux stars, deux cogneuses et un quart de finale qui sent la poudre.

Séance de rattrapage bienvenue ! Après le rendez-vous manqué des huitièmes de finale entre Serena Williams et Maria Sharapova (forfait de l’Américaine sur blessure), Paris aura bien le droit à son affiche de gala. "Queen Serena" out, une autre reine du circuit va se présenter sur le chemin de la Russe : l'Espagnole Garbiñe Muguruza.

Un blockuster explosif à déguster avec des pop-corn, et deux joueuses qui partagent plusieurs points communs : des victoires à Roland-Garros (elle sont même les deux seules championnes de "Roland" encore en lice), un statut - et un caractère - de star, et une énorme puissance de feu.

"Elles ont des jeux sont très similaires", confirme Patrick Mouratoglou, coach d'une Serena Williams qui a affronté les deux en finale de Roland-Garros (victoire contre Maria en 2013 et défaite contre Garbiñe en 2016). "L’une comme l’autre ont besoin de dicter l’échange et la défense n’est pas leur point fort. Lorsqu’elles ne sont pas en mesure d’attaquer, elles vont tout faire pour se remettre en position de le faire."

Dans ces conditions, l’entrée dans le point pourrait être (encore plus) importante que dans les autres matchs. "Globalement, compte tenu de leur style, ce sera à celle qui sera capable d’imposer son style, note Mouratoglou. Ça commence dès la première frappe, où l'une des deux prend la main et il y a peu de chances qu’elle la perde. Le service et les retours vont être essentiels."

Avantage Maria ?

Un prono boule de cristal ? Ardu... Muguruza, tête de série n°3, peut se rassurer en jetant un œil au classement (n°3 contre n°30). Et elle connaît les forces de son adversaires. "Maria a très bien joué contre Pliskova. C'est une joueuse très agressive, très solide. Mais je me sens très bien aussi."

Le passé ne devrait pas franchement inciter l'Espagnole à l'optimisme : en trois confrontations contre Sharapova, l'Espagnole a perdu... à chaque fois. "Je pense que Maria va gagner, tranche d'ailleurs Patrick Mouratoglou. Elles jouent bien, sont en très bonne forme, sont d’immenses compétitrices. Mais Maria et sa rage de vaincre me semblent un ton au-dessus."

Pas du genre à se laisser impressionner, Muguruza rappelle tout de même : "J'ai joué Sharapova il y a très longtemps (dernier affrontement en 2014, ndlr). Et il y a eu beaucoup d'évolution de ma part". Alors ? Du suspense, des rebondissements et un duel en pyrotechnique, comme dans tout bon blockbuster ?