Nadal a eu chaud !

Dans cette journée un peu folle qui avait vu la tenante du titre Iga Swiatek se faire sortir juste avant lui, la terre a de nouveau vacillé quelques instants lorsque Rafael Nadal, le tenant masculin, a lui aussi perdu son premier set du tournoi, face à Diego Schwartzman. Mais l'Espagnol a vite remis les points sur les "i" en alignant alors une série de neuf jeux consécutifs pour s'imposer 6/3, 4/6, 6/4, 6/0 en 2h45, devant un public retrouvé, ravi et bruyant, 5 000 personnes ayant été admises ce jeudi sur le Central.

Ce ne fut qu'une légère secousse cette fois, mais quand même, elle fut perceptible. Pendant un set et demi, Nadal, un peu emprunté, nettement moins précis qu'à l'accoutumée, a été bousculé par le "petit" Argentin d'1,68 m qui s'est même permis d'être le maître du court Philippe-Chatrier pendant environ un set et demi.

Un scénario connu

Après avoir égalisé à un set partout, mettant fin à la série de 36 sets remportés consécutivement par le Majorquin sur la terre battue parisienne (son record personnel étant de 38), Schwartzman menait en effet 4-3 dans le troisième set et semblait alors en mesure de prendre le virage à la corde en se détachant deux sets à un. Il ne l'a pas fait, et bien mal lui en a pris. Même si, plus exactement, c'est Rafael Nadal qui lui a alors fermé la porte au nez.

Le scénario du film est connu du tous. Bousculer Nadal à Roland-Garros, même si c'est très compliqué, c'est à la limite du réalisable. Le faire pendant tout le match, a fortiori en trois sets gagnants, cela relève du travail herculéen. Surtout que Nadal a une fâcheuse manie (pour ses adversaires) : plus il sent le vent du boulet, plus il ferme le coffre de son jeu à double tour. Et plus il impose à l'impétueux qui s'attaque à lui la force de son magnétisme quasiment paranormal à Roland-Garros.

Comme en 2018 où il l'avait déjà sérieusement bousculé pendant plus d'un set au même stade de la compétition, Schwartzman n'a pas pu résister à l'accélération soudaine du maître des lieux, passé presque sans transition du petit trot au sprint échevelé.

Rafael Nadal, l'homme aux 13 Roland-Garros, sera bel et bien au rendez-vous des demi-finales. Comme d'habitude, malgré quelques petites péripéties, le train a fini par arriver à l'heure.