Haddad Maia, Gauff, Jabeur, Rune : les meilleures "déclas" de lundi

Retrouvez les meilleurs moments des conférences de presse du lundi 5 juin.

Ons Jabeur, huitièmes de finale, Roland-Garros 2023©Cédric Lecocq / FFT
 - Naël Makhzoum

Beatriz Haddad Maia au terme d'un match historique, Holger Rune au bout du suspense, Ons Jabeur et Coco Gauff plus sereines... Voici les meilleures déclas' de ceux qui se sont qualifiés pour les quarts de finale ce lundi 5 juin.

Haddad Maia, la marathonienne

Beatriz Haddad Maia : "J'ai beaucoup travaillé physiquement. Je crois en moi, notamment dans les moments difficiles. J'ai connu beaucoup de matchs de plus de 3 heures dans ma carrière. Donc quand le match dure, je me sens plus forte, plus solide. C'est une de mes qualités.

Je pense que le tennis, ce n'est pas un 100 mètres. C'est plutôt un marathon. Surtout mes matchs ! Ce que je souhaite vraiment, c'est de ne jamais abandonner, de garder toutes les chances de mon côté, même si les choses ne tournent pas en ma faveur. Aujourd'hui, je suis restée disciplinée, calme, j'ai accepté le fait d'avoir manqué certains coups, le fait qu'elle ait mieux joué, modifié son jeu... Mais à Roland-Garros, sur le Suzanne-Lenglen, je me suis dit : 'je vais essayer de ne pas passer à côté de trop de points, le moins de points possibles.' Pour moi, ç'a été la clé du match."

Pour Gauff, le double n'a pas d'âge

Coco Gauff : "C'est vrai que par moments, la différence d'âge entre en compte (avec Jessica Pegula). Parfois, je lui parle de quelque chose et elle ne sait même ce que c'est... Par exemple, quand je fais des références à TikTok ou des choses du genre. Je lui dis : 'Tu n'as pas vu ça ?' Elle dit : 'Non'. Elle n'est pas sur TikTok... Mais bon, elle a enfin fait une vidéo TikTok avec moi récemment !

Sur le court, par contre, c'est comme avec n'importe quelle autre partenaire. Quand je jouais avec Caty McNally, avec qui je suis plus proche en âge, c'était pareil. Bien sûr, lorsqu'on a commencé à jouer ensemble avec Jessica, je me suis dit par moments : 'Elle est bien plus mûre que moi, ça se voit'. Mais c'est plutôt hors court qu'on peut sentir la différence."

La science de Jabeur

Ons Jabeur : "J'ai beaucoup appris à accepter les choses, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Le fait de contracter une blessure, ça fait partie de mon parcours de vie. J'ai beaucoup travaillé sur ma santé mentale, sur la façon de tout gérer, parce que je crois fermement que les blessures sont intrinsèquement liées au mental.

Je crois que notre corps et notre esprit sont vraiment connectés. Par exemple, quand on s'entraîne beaucoup, on a mal aux muscles, c'est la même chose pour l'esprit en fait. Le corps envoie un message et il faut être à son écoute. Ça signifie qu'il faut prendre le contrôle de certaines choses ou peut-être ouvrir davantage son esprit. Donc, j'essaie d'écouter ce que mon corps me dit. Bien sûr, pas seulement l'aspect mental mais aussi l'aspect physique. Tout est lié en fait, qu'il s'agisse du passé ou du présent."

Rune passe la cinquième

Holger Rune : "Si mes souvenirs sont bons, c'est le premier match en 5 sets que j'ai gagné. C'est un bon point de départ. C'est un sport totalement différent par rapport aux autres tournois. On joue plus longtemps, il faut gérer l'énergie différemment.

C'est sûr que l'expérience aide. Je pense que c'est même ce qui m'a donné la victoire aujourd'hui. J'ai perdu de justesse contre Andrey Rublev en Australie. J'ai réussi à faire en sorte que ça se passe différemment aujourd'hui. Plein de fois, j'ai pensé à ce match perdu contre lui. Quand on a commencé le super tie-break aujourd'hui, je me suis dit : "agis et pense différemment, change quelque chose par rapport à ce que tu as fait en Australie." C'est ce que j’ai réussi à faire et c'est ce qu'il fallait faire pour gagner, je pense."