Rolex Paris Masters : FAA et Medvedev arrivent lancés

 - Romain Vinot

Félix Auger-Aliassime et Daniil Medvedev débarquent à Paris avec un titre dans leur valise.

Félix Auger-Aliassime / Rolex Paris Masters 2021©Cédric Lecocq / FFT

Respectivement sacrés à Bâle et à Vienne, Félix Auger-Aliassime et Daniil Medvedev ont fait le plein de confiance avant de disputer le dernier Masters 1000 de l’année. Particulièrement en jambes en cette fin de saison, le Canadien reste sur trois trophées consécutifs, treize victoires de rang et vise légitimement une place au Masters.

FAA, quelle fin de saison !

A l’heure du bilan de ce mois d’octobre toujours très important dans la course aux Nitto ATP Finals, difficile de contester l’incroyable domination de Felix Auger-Aliassime. Attendu à ce niveau depuis longtemps, le Canadien de 22 ans a franchi un cap ces dernières semaines, en remportant trois titres à la suite (à Florence, Anvers et Bâle), le tout en ne perdant que trois petites manches. Puissant, véloce et extrêmement efficace sur sa mise en jeu, il s’est totalement affranchi de l’étiquette du joueur maudit, acquise bien malgré lui suite à ses huit premières finales perdues sur le circuit. "J’ai toujours cru que je pouvais jouer de cette manière, que je pouvais être constant, a-t-il expliqué à l’issue de sa victoire. C’est une chose d’y croire mais réussir en est une autre. C’est un sentiment très agréable et j’espère que ce n’est qu’un début".

Un renouveau presque inattendu pour celui qui a connu deux grosses désillusions à Wimbledon et l’US Open. Appelé à régner sur sa discipline comme d’autres grands talents de sa génération depuis sa demie à New York (2021), son quart à l’Open d’Australie et son dantesque huitièmes de finale à Roland-Garros cette année, le protégé de Frédéric Fontang et Toni Nadal a appris de ses échecs et s’est relevé. La marque des grands. "C’est inespéré et ce n’est pas quelque chose que j’imaginais à Florence il y a trois semaines ou juste après l’US Open, a-t-il poursuivi. Je suis juste très heureux que tout mon travail porte ses fruits".

Les plus critiques clameront sans doute qu’il est plus aisé de réussir dans des ATP 250 et 500 que dans les grands rendez-vous. Seulement, sa démonstration de tennis dans le dernier carré face au numéro 1 mondial Carlos Alcaraz (6/3, 6/2) et sa très solide prestation en finale face à Holger Rune (6/3, 7/5), récent vainqueur à Stockholm ne trompent pas : "J’ai vécu une semaine fantastique. L’année a été longue, je suis sur une belle série de victoire et ce n’est pas fini. J’espère pouvoir continuer mais pour l’instant, je profite encore de l’émotion de gagner un tournoi, c’est incroyable".

Physiquement, tactiquement et mentalement, FAA s’étoffe et fera légitimement partie des favoris cette semaine à Paris. Désormais 6e à la Race devant Andrey Rublev, il est aux portes d’une première participation au Masters. Seuls Taylor Fritz (qu’il pourrait rencontrer en huitième de finale) et Hubert Hurkacz – avec qui il a remporté l’édition 2020 du RPM en double – peuvent encore le priver de ce formidable accomplissement en cas de victoire finale à l’Accor Arena.

Daniil Medvedev reprend une coupe

Sa participation au Masters (la 4e consécutive), Daniil Medvedev l’a quant à lui validée de la plus belle des manières en remportant le 15e trophée de sa carrière du côté de Vienne. Vainqueur successivement de Dominic Thiem (6/3, 6/3), Jannik Sinner (6/4,6/2), Grigor Dimitrov (6/4,6/2) et Denis Shapovalov (4/6, 6/3, 6/2), le récent et heureux papa d’une petite fille est monté en puissance tout au long de sa semaine autrichienne. "Je suis vraiment heureux. Ce match a été le meilleur de la semaine car Denis a vraiment joué de manière irréelle jusqu'à 4-3 dans le deuxième set, a-t-il analysé après avoir remporté son deuxième titre en 2022. Il a baissé son niveau d'environ 2 % et j'ai pu en profiter !". Un sacre acquis de haute lutte qui méritait bien une célébration digne d’un Grand Prix de F1 !

Finaliste malheureux à l’Open d’Australie puis précocement éliminé à Roland-Garros et à l’US Open où il était pourtant tenant du titre, l’ancien n°1 mondial retrouve la lumière au moment d’aborder un tournoi qui lui a particulièrement réussi ces dernières saisons. Champion en 2020 avant de s’imposer au Masters dans la foulée puis finaliste en 2021, il fera lui aussi office de prétendant à la victoire au RPM. "J’aime jouer sur dur en Indoor à la fin de la saison. Avec mon équipe, on a fait du bon travail pour que je n’arrive pas épuisé à Paris. J’attends avec impatience les deux derniers tournois de l’année qui sont vraiment importants et dans lesquels je joue habituellement bien" a-t-il confirmé.

Exempté de premier tour et placé dans la partie de tableau de Carlos Alcaraz, il y débutera sa campagne par un match piège face à Alex de Minaur ou Sebastian Korda.