Chardy-Martin pour succéder à Mahut-Herbert ?

 - Amandine Reymond

Face à la paire Krawietz-Mies, les Français tenteront samedi d'ouvrir leur palmarès en Grand Chelem.

Jérémy Chardy Fabrice Martin Roland-Garros 2019©Cédric Lecocq / FFT

Après Leconte-Noah (1984), Benneteau-Roger-Vasselin (2014) et Herbert-Mahut l’an dernier, Jérémy Chardy et Fabrice Martin deviendront-ils la quatrième paire 100 % française à soulever la Coupe Jacques Brugnon promise aux vainqueurs du double-messieurs à Roland-Garros ?

Qualifiés pour la finale après leur victoire en demie contre les Colombiens Cabal-Farah 7/5, 6/4, les deux amis d’enfance peuvent succéder à leurs compatriotes samedi. Ils devront pour cela dominer les surprenants Allemands Kevin Krawietz et Andreas Mies, respectivement 49e et 50e mondiaux de la spécialité.

Tombeurs de Nicolas Mahut et Jurgen Melzer, têtes de série n°3, au deuxième tour, les Allemands, vainqueurs de leur premier titre sur le circuit lors de l’ATP 250 de New York en février, ont également surpris les têtes de série n°4 au troisième tour en éliminant la paire Marach-Pavic.

Mais ils ne pourront pas simplement s'appuyer sur l'effet de surprise face aux Français car Fabrice Martin les connaît bien.

Spécialisé dans le double depuis presque cinq ans, Martin a en effet affronté la paire allemande il y a seulement quelques semaines en finale du Challenger d’Heilbronn, en Allemagne. Il s’y était incliné 6/2, 6/4 mais c’était avec Andre Begemann, seulement 166e mondial en double, alors que Jérémy Chardy est 41e en simple et 59e en double.

Le Bayonnais connaît encore mieux Andreas Mies car il a également disputé le tournoi ATP 250 de Genève à ses côtés. Les deux hommes s’y sont inclinés en demi-finales. Samedi, c’est en finale d’un Grand Chelem, leur première pour tous, que les quatre hommes se retrouveront face à face.

"C'est rare les équipes de vrais potes, comme nous"

Pas de quoi impressionner les Français, qui espèrent que le fait de jouer sur un grand court devant leur public sera à leur avantage. "On est du Sud-Ouest donc il y a toujours de l’ambiance entre les Béarnais et les Basques, souriait Fabrice Martin après leur victoire en demi-finales, jeudi. J’espère que nos supporters seront encore au rendez-vous pour la finale."

Car les deux hommes, titrés ensemble à Marseille en février et sur la terre battue d’Estoril en avril, n’ont évidemmeny pas envie de s’arrêter là… "Si on nous avait dit qu’un jour, on serait en finale à Roland ensemble, on aurait signé tout de suite, se réjouissait Jérémy Chardy. On s’entend vraiment super bien et c’est une force sur le terrain car c’est rare les équipes de vrais potes, comme nous.

Quand on n’est pas ensemble, on s’appelle tous les jours. Dans les moments importants, on est soudés. On va encore en profiter en finale mais on en profiterait encore plus avec la coupe donc on va tout faire pour aller la chercher."