En 2021, Kenin relâche la pression

La finaliste de Roland-Garros défendra son titre à Melbourne dans un mois. Qu’en dit-elle ?

Sofia Kenin smiling while looking up at 2020 Roland-Garros©Corinne Dubreuil/FFT
 - Myrtille Rambion

En un an, bien des choses ont changé. Dans le monde, bouleversé par la pandémie. Mais aussi dans le tennis de Sofia Kenin.

Lauréate surprise de l’Open d’Australie 2020, l’Américaine retrouvera le ciment de ses exploits le 8 février, auréolée d’un tout autre statut que douze mois plus tôt.

Rien à prouver


La désormais 4e joueuse mondiale a ouvert son palmarès en Grand Chelem, après une victoire sur Garbiñe Muguruza à Melbourne, mais a en outre confirmé, en atteignant la finale de Roland-Garros, où seule une Iga Swiatek encore plus fougueuse et en réussite qu’elle aura su l’arrêter.

Depuis Abu Dhabi, où elle lance sa saison 2021, Sofia Kenin a confirmé la métamorphose, en lançant : “Je me sens totalement une ‘top player’ et j’ai prouvé que j’en étais une.

Sofia Kenin and Iga Swiatek posing with their trophies after the 2020 Roland-Garros final©Corinne Dubreuil/FFT

Garder le cap


Ce qui, elle en convient, ne va pas sans certaines difficultés supplémentaires au moment d’entrer sur le terrain.

“Je ressens bien évidemment davantage de pression de l’extérieur, a-t-elle précisé, et je m’en ajoute moi-même un peu. J’essaie d’avoir de bons résultats à chaque tournoi et je suis dure avec moi-même sur les Grands Chelems.“

Voilà pour le revers -léger- de la médaille.

Autrement, se réjouit-elle, “mon niveau global de confiance a augmenté. L’année dernière a été bonne pour moi du point de vue du tennis, donc j’essaie juste de poursuivre sur cette lancée.“

Sofia Kenin looking surprised at the 2020 Australian Open©Corinne Dubreuil/FFT

Djokovic en coach mental


Et puis, s’empresse-t-elle d’ajouter, “la pression que je me mets toute seule, elle est plutôt facile à gérer car je ne me suis jamais fait de cadeau. J’ai toujours détesté perdre, même à l’entraînement : petite, j’en pleurais ! La pression, franchement, je dirais que je m’y suis tout simplement habituée.“

Une fois arrivée à Melbourne, Sofia Kenin ne refusera malgré tout pas une petite piqûre de rappel sur la manière de gérer ses émotions dans les grands moments. Pour cela, la championne en titre de l’Open d’Australie pourra a priori compter sur un soutien de luxe : Novak Djokovic.

“L’an dernier avant la finale, il m’avait donné de super conseils, confie l’Américaine. On s’entraînait sur des courts voisins et il était venu me voir très gentiment. Il m’a parlé et c’était un moment spécial car, comme vous vous en doutez, j’étais super nerveuse. Mais je garderai pour moi ce qu’il m’a dit.“

Dommage. Car quoi que ce soit, c'est visiblement très efficace.