Nadal : 2020 et ses records parisiens

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Le nombre de jours qui se sont écoulés entre la victoire de Rafael Nadal contre Taylor Fritz en finale du tournoi d’Acapulco et sa reprise au Masters 1000 de Rome contre son compatriote Pablo Carreño Busta.

Entre les deux, le circuit ATP a longtemps été mis sur pause en raison de la crise sanitaire liée au coronavirus et le Majorquin a préféré renoncer au Masters 1000 de Cincinnati et à l’US Open (tous deux disputés à New York) pour se préparer au mieux sur terre battue avec Roland-Garros en ligne de mire. Mais les choses n’ont pas été simples pour le numéro deux mondial. Après une reprise en fanfare et seulement deux petits jeux abandonnés lors de son premier match à Rome, "Rafa", loin de son meilleur niveau, a cédé en quarts de finale contre Diego Schwartzman.

En manque de temps de jeu, l’Espagnol payait peut-être alors les difficultés rencontrées lors de la reprise de l’entraînement à la sortie du confinement. "L’arrêt lié au confinement a fait du bien à mes genoux mais pas à mon pied (celui qui lui avait déjà fait craindre un arrêt de carrière prématuré en 2005). Il était détruit et j’ai passé trois mois horribles à aller me faire soigner à Barcelone, a confié Rafael Nadal à Bertin Osborne dans l’émission Mi casa es la tuya diffusée courant novembre à la télévision espagnole. Je m’entraînais, une heure, mais je ne pouvais pas me déplacer. Finalement les traitements m’ont aidé mais trois semaines avant Rome, c’était encore vraiment compliqué !"

"Je ne me souviens pas de ce que c’est de jouer sans douleur", a également confié l’Espagnol dont on connaît la résilience. Malgré les doutes, il n’a pas cessé de s’entraîner pour maximiser ses chances de briller une nouvelle fois à Roland-Garros, disputé fin septembre-début octobre pour la première fois de l’histoire. 

100

Même en manque de matchs et arrivé à Paris pour la première fois de sa carrière sans avoir remporté le moindre titre sur terre dans les semaines précédant le Grand Chelem parisien, Rafael Nadal a tout de suite retrouvé ses repères sur les courts de la Porte d’Auteuil. Après être monté en puissance lors du tournoi à l’image de son quart de finale contre Jannik Sinner lors duquel le Majorquin, qui n’a pas perdu un set du tournoi, a su élever son niveau de jeu pour rallier les demi-finales après avoir signé la victoire la plus tardive du tournoi en s’imposant en trois sets à 1h26 du matin, Rafael Nadal n’a pas tremblé en finale. Au terme d’un match maîtrisé de bout en bout, l’ogre de la terre battue a signé la 100e victoire de sa carrière à Roland-Garros en dominant Novak Djokovic 6/0, 6/2, 7/5. 

"J’ai joué le meilleur match le jour où j’en avais le plus besoin. C’est sans aucun doute, une des meilleures finales que j’ai jouées contre l’un des adversaires les plus sérieux. Les conditions étaient plus favorables à Djokovic, il était donc plus favori que moi. Mais tout s’est passé d’une façon que je n’osais même pas imaginer." 

13 qui font 20

Avec cette victoire contre le numéro un mondial, Rafael Nadal, s’est offert une treizième Coupe des Mousquetaires et un 20e titre en Grand Chelem pour rejoindre Roger Federer tout en haut du palmarès. 

1000

De retour à Paris pour disputer le Rolex Paris Masters, trois semaines seulement après son treizième sacre Porte d’Auteuil, Rafael Nadal n’a pas caché sa joie de retrouver la capitale française. Opposé à son compatriote Feliciano Lopez pour son entrée au lice au deuxième tour sur le court central de l’Accor Arena, le numéro deux mondial a signé mercredi 4 novembre, son 1000e succès sur le circuit. Un cap symbolique que seuls Jimmy Connors, Ivan Lendl et Roger Federer avaient franchi avant lui. 

"Une chose négative dans le fait d’atteindre ce chiffre des “1000“, c’est que cela veut dire que je suis vieux", a plaisanté le n°2 mondial avant de poursuivre, plus sérieux : “Pour remporter 1000 matches, il faut avoir une longue carrière. Atteindre ce chiffre signifie que j’ai fait beaucoup de choses bien, que cela fait très longtemps que je joue bien. Et ça, c’est quelque chose qui me rend très heureux."

794 et plus...

Malgré sa défaite contre Alexander Zverev en demi-finale à Paris, Rafael Nadal a encore davantage marqué l’histoire du tennis au lendemain du Rolex Paris Masters en devenant, le 9 novembre, le joueur ayant passé le plus de semaines consécutives dans le top 10 mondial.

Avec 790 semaines (à ce moment-là, 794 depuis) consécutives à ce niveau, Rafael Nadal a dépassé les 789 semaines de Jimmy Connors pour prendre seul la tête de ce classement. Un accomplissement de plus dans la carrière déjà riche en records de l’Espagnol qui ne compte pas s’arrêter là. 

"Mes objectifs pour l’an prochain sont toujours les mêmes que d’habitude. Participer à chaque tournoi en me donnant toutes les chances d’être compétitif et lutter pour le titre. C’est l’objectif chaque saison. Ma motivation a toujours été la même. L’an prochain sera une année importante. J’espère que je serai prêt à me battre pour les choses que je veux obtenir. Je vais travailler dur à l’intersaison pour être prêt dès le début de la saison 2021."