Medvedev est-il indestructible ?

 - Myrtille Rambion

À Shanghai, Daniil Medvedev a remporté son deuxième Masters 1000 consécutif. Et joué sa 6e finale de suite.

Daniil Medvedev after a win during the 2019 US Open©Corinne Dubreuil/FFT

Chaque semaine, les superlatifs s’amoncèlent un peu plus. Et Daniil Medvedev ajoute des points et des trophées à sa besace.

Ce dimanche à Shanghai, le Russe de 23 ans a remporté un deuxième titre de suite en Masters 1000, en dominant en finale pour la première fois de sa carrière Alexander Zverev.



Le score (6/4, 6/1) et la durée du match (1h13) en disent long sur la véritable démonstration livrée par l’actuel 4e mondial.

Qui n’en finit plus d’affoler les stats tournoi après tournoi.

En Chine, le récent finaliste de l’US Open en était à sa sixième finale d'affilée. Et il y a signé sa 29e victoire en 32 matches.



"Le meilleur joueur du monde"

“Ces derniers mois, tu es probablement le meilleur joueur du monde, a souligné lors de la remise des prix Sascha Zverev. La façon dont tu joues est incroyable. Six finales de suite… moi je pense que tu peux même en jouer 9 ou 10 d’affilée.“

Le meilleur joueur du monde ? Toujours est-il que si l’on met de côté les trophées en Grand Chelem, que deux hommes se sont partagés (Novak Djokovic et Rafael Nadal), Daniil Medvedev est de fait d’ores et déjà l’homme de 2019.



Cette saison, le protégé du coach français Gilles Cervara peut en effet revendiquer un ratio de 59 victoires pour 17 défaites sur le circuit ATP. Dont 22 matches remportés en Masters 1000.

“C’est vrai qu’à Shanghai, j’ai paru invincible“, n’a pas cherché à contourner le Russe. Avant de poursuivre dans un sourire : “Je peux le dire, j’ai gagné. Cette semaine, j’étais probablement invincible mais pour les semaines qui arrivent, je ne suis pas sûr".

 

Daniil Medvedev wawing to the crowd at the 2019 US Open©Corinne Dubreuil/FFT

"Boum, c'est fait.“

Qualifié pour son premier Masters et désormais 3e à la Race, Daniil Medvedev a devant lui deux objectifs majeurs : le Rolex Paris Masters, ultime Masters 1000 de l’année, pour une passe de trois dans cette catégorie de tournois, et Londres pour une première tonitruante chez les Maîtres.

Une vague du succès qui s’apparente plus à Teahupoo qu’à une vaguelette qui n’affole pour autant pas l’intéressé. Et ne lui fait pas changer de manière de célébrer ses victoires : très intérieure.

“Tout le monde veut voir des nouveaux gars et des choses nouvelles, a-t-il d’ailleurs commenté à ce propos à Shanghai. Eh bien moi, je leur donne quelque chose de nouveau ! Je ne célèbre pas les victoires. Je reste calme. Je fais mon job. Boum, c’est fait.“