Court 18, le court de toutes les promesses

Un morceau d’histoire

Il ne s’en doutait probablement pas en posant ses raquettes à Paris, mais Taro Daniel est entré dans l’histoire de Roland-Garros ce lundi. En infligeant un cinglant 6/0 à Victor Estrella Burgos au troisième set du premier tour des qualifications, le Japonais a d’abord gagné le droit de poursuivre son aventure parisienne. Mais il a surtout remporté le premier match du tout nouveau court 18 ! Un véritable événement : c’est en effet la première fois qu’un tout nouveau court est créé à "Roland" depuis l’inauguration du Suzanne-Lenglen en 1994.

Tout nouveau, tout beau

Situé au Fonds des princes, complètement à l’ouest du triangle historique, ce nouvel écrin a été construit en moins d’un an sur l'emplacement de l’ancien gymnase de la Ville de Paris. En surface, avec ses 2 200 places de tribune, il est désormais le quatrième court le plus important du tournoi (derrière le Central Philippe-Chatrier, le Suzanne-Lenglen, le n°1, et en attendant le court Simonne-Mathieu).

Une fourmilière

C’est un aspect invisible pour les spectateurs, mais primordial pour la vie de Roland-Garros. Le court 18 abrite une importante vie souterraine. D’importants travaux logistiques ont été réalisés en sous-sol : vestiaires, zone de repos et sanitaires des quelque 1 000 hôtesses et contrôleurs, sans lesquels le tournoi ne pourrait avoir lieu !

Roland-Garros, modernité et tradition

14... 18 ?

Cette année, ce sera bien le court 18. Mais si vous voulez épater vos amis, apprenez-leur que ce nom ne sera que provisoire ! Dès la prochaine édition, il deviendra en effet le court 14.

Un court qui sent l'épique

Lourde tâche pour ce nouveau venu : remplacer le mythique court 2, détruit l’été dernier. Un challenge ardu… Mais rien ne fait peur à ce nouveau court. "L’ambiance qui se dégage du Fonds des Princes sera de nature à faire vibrer joueurs et spectateurs, comme autrefois le court 2, explique Gilles Jourdan, directeur de la modernisation du stade Roland-Garros. C’est le pari d’une modernisation dont la qualité des installations est un gage de confiance dans l’avenir."

En attendant le tableau final...

Très télégénique, avec la cime des arbres du bois de Boulogne en toile de fond, ce nouveau 18 promet des duels épiques. Déjà ce lundi, il a offert un thriller entre Bonzi et Galan, achevé au tie-break du dernier set, et de très appréciées fulgurances de Constant Lestienne contre Filip Peliwo au coucher du soleil. Une mise en bouche qui fait saliver avant le plat de résistance du tableau principal. On imagine déjà les combats de cinq sets sous les vivats de la foule, l’ocre de la terre illuminée par la douce lumière oblique d’une fin d’après-midi parisienne…