Fils-Boisson, les jeunes à la fête !

Les deux plus jeunes joueurs des qualifications, Arthur Fils (16 ans) et Loïs Boisson (18 ans), ont tous deux remporté leur premier match, ce lundi.

Arthur Fils Roland-Garros 2021©Julien Crosnier / FFT
 - Rémi Bourrieres

Ils sont tous les deux Français, tous deux wild-cards dans ces qualifications, tous deux les plus jeunes de leur tableau respectif : Arthur Fils, 16 ans, et Loïs Boisson, 18 ans, ont vécu un grand moment de bonheur ce lundi à Roland-Garros en passant – à quelques minutes d'intervalle - leur premier tour en trois sets, respectivement contre l'Australien Bernard Tomic (6/7, 7/6, 6/3) et l'Espagnole Eva Guerrero Alvarez (6/0, 4/6, 6/3).

On peut parler d'exploit, le mot n'est pas de trop. Peut-être plus encore pour Arthur Fils face à un Tomic qui n'a certes plus le niveau de forme ayant fait de lui un ancien top 20 et quart de finaliste à Wimbledon (il est désormais 213e), mais qui a fait un match tout à fait sérieux sur le court n°14. Match que l'Australien aurait pu gagner, à quelques points près, après être revenu de 5-3 à 6-5 en sa faveur dans le 2e set (après avoir gagné le 1er).

Mais Fils a fait montre d'une grande maturité émotionnelle, dans des conditions climatiques pourtant difficiles (avec notamment deux interruptions de jeu liées à la pluie), pour garder son calme et se montrer le plus fort physiquement sur la fin. Né le 12 juin 2004, le joueur de l'Essonne, vainqueur de l'Orange Bowl 16 ans fin 2020, a également fait l'étalage d'une très belle technique, aussi bien en coup droit qu'en revers, au service d'une puissance de feu. La suite se fera pour lui face à un autre Australien, Marc Polmans.

C'est une superbe étape supplémentaire dans la jeune carrière pro de celui qui a décroché cette année ses premiers points ATP et qui s'entraîne au CNE avec Jérôme Potier, dont le bonheur a failli être total ce lundi puisque son autre poulain, Giovanni Mpetshi-Perricard (17 ans), avait auparavant, sur ce même court 14, poussé aux trois sets l'Allemand Maximilian Marterer, ancien huitième de finaliste du tournoi.

Le fief de Caroline Garcia, le soutien de Tony Parker

L'autre belle surprise française de cette première journée est donc venue de Loïs Boisson (914e mondiale), qui a fait admirer la qualité de son service et son puissant coup droit pour battre l'Espagnole Eva Guerrero Alvarez, une joueuse à qui elle rend près de 700 places au classement WTA (227e)

Loïs, qui vient juste de fêter ses 18 ans (elle est née le 16 mai 2003 à Dijon) et qui vient de se mettre en évidence en passant un tour de "60 000 $" de Saint-Gaudens, s'entraîne avec Thomas Voiturier sur les courts du Centre de Ligue Auvergne-Rhône Alpes, à Bron (fief d'une certaine Caroline Garcia), dans la banlieue de Lyon, avec le soutien de l'école de Tony Parker. Très athlétique, elle est la fille d'un ancien joueur professionnel de basket (sport que le papa d'Arthur Fils a également joué à un excellent niveau) et poursuivra son aventure face à la Russe Marina Melnikova ou l'Ukrainienne Anhelina Kalinina.