Depuis le début de la quinzaine, on aura vécu toutes les conditions climatiques possibles à Roland-Garros. La canicule, le froid, la pluie, le vent… Surface "vivante", naturelle, la terre battue est extrêmement sensible à ces aléas.
Pourquoi la météo influe sur la terre battue ?
On aura vécu toutes les conditions lors de ce Roland-Garros 2019.

Pourquoi, comment ? Nous avons posé la question à Bruno Renoult, président de l'association pour le développement de la terre battue (ADTB) :
"Contrairement à ce que l'on croit parfois, ce n'est pas la brique pilée qui est impactée par la météo. Ce n'est qu'une fine pellicule qui n'est là que pour la couleur.
C'est la couche d'en-dessous, le craon, qui subit l'impact de la météo. Plus il fait humide, plus le craon se ramollit et plus la balle s'enfonce dedans, donc moins elle rebondit. Le 'pire' c'est quand il tombe une bruine mais que ça joue quand même, puisqu'en l'absence de bâches, l'eau s'infiltre directement.
À l'inverse, quand il fait chaud, le craon se durcit et le rebond s'accentue. Ce phénomène est accentué par un effet de pressurisation. On le sait, l'air chaud 'monte'. Donc il porte la balle vers le haut."