J6 : les matchs à ne pas manquer

Belinda Bencic (n°14) / Leylah Fernandez (n°17) - Le bal des prétendantes ?

Court Philippe-Chatrier, première rotation

Mine de rien, dans un bas de tableau féminin ravagé par les surprises (défaites, entre autres, de Maria Sakkari, Anett Kontaveit, Ons Jabeur, Karolina Pliskova, Garbiñe Muguruza, Emma Raducanu…), Belinda Bencic, tête de série n°14, et Leylah Fernandez, n°17, sont les deux meilleures joueuses encore debout.

Pas de chance, elles se retrouvent donc au 3e tour pour un duel d'aspirantes au trône qui ont pour points communs d'avoir réussi leur meilleur résultat en Grand Chelem à l'US Open, une demi-finale en 2019 pour la Suissesse (Belinda) et une finale l'an dernier pour la princesse (Leylah). Mais aussi d'être toutes les deux d'anciennes gagnantes de Roland-Garros juniors, en 2013 pour Bencic et 2019 pour Fernandez.

Championne olympique en titre, un peu mieux classée et plus âgée de cinq ans, Bencic part peut-être légèrement favorite. Mais la gauchère canadienne au tennis cristallin est, réellement, capable de tout…

Diego Schwartzman (n°15) / Grigor Dimitrov (n°18) - Le match de tous les possibles

Court Simonne-Mathieu, première rotation

Sur le papier, c'est le 3e tour masculin le plus équilibré. Sur le terrain, à voir… Grigor Dimitrov est le joueur qui a perdu le moins de jeux depuis le début du tournoi (10 au total de ses deux premiers tours) tandis que Diego Schwartzman a dû remonter deux sets de retard face à Munar. Et les deux hommes viennent de se jouer à Madrid, pour une victoire expéditive du Bulgare (6/0, 6/3).

Dimitrov, qui ne fait pas beaucoup de bruit, serait-il en train de s'imposer discrètement comme l'un des épouvantails du tableau ? Il est en forme en tout cas, comme en attestent ses résultats globalement consistants depuis plusieurs semaines. Après, on sait qu'il est aussi talentueux qu'il peut être changeant…

À l'inverse, Diego Schwartzman est un joueur parfaitement prévisible : dans un bon jour ou pas, il sera là, au combat, du premier au dernier point. On ne bat pas "El Peque" sans hisser son jeu à un niveau minimal relativement élevé. Et jusqu'au bout s'il vous plaît : en 2016, en finale du tournoi d'Istanbul, les deux hommes avaient disputé un combat énorme qui s'était achevé sur un jeu de pénalité à l'encontre de Dimitrov. Et c'est ainsi que l'Argentin avait remporté le premier titre de sa carrière. Quand on vous dit que tout est possible...

Sloane Stephens (64e) / Diane Parry (97e) - French (très) Open…

Court Philippe-Chatrier, troisième rotation

Entre une ancienne gagnante en Grand Chelem (US Open 2017), finaliste par ailleurs de Roland-Garros en 2018, et une joueuse de 19 ans qui n'avait encore jamais atteint le 3e tour dans un tournoi de cette envergure, a priori, il n'y aurait pas d'hésitation possible quant au pronostic à faire.

Sauf que ce Roland-Garros ne semble pas être tout à fait normal, balayé depuis le début par un vent de folie pour le tennis féminin français, auteur d'un splendide retour de flamme au moment où on le disait moribond. Diane incarne parfaitement ce nouveau Paris, elle qui a sorti dès le 1er tour la tenante du titre, Barbora Krejcikova.

Avec son tennis très typé terre battue, la Boulonnaise paraît avoir les moyens de perturber la puissance de Stephens, qui n'a pas débarqué très sereine à Paris puisqu'elle restait sur une lignée de quatre défaites d'affilée. Si elle y parvient, Diane Parry deviendra la première teenager française à atteindre la deuxième semaine à Roland-Garros depuis Mary Pierce, finaliste au même âge en 1994. Un beau pari, pour le moins…

Cameron Norrie (n°10) / Karen Khachanov (n°21) - Les cas particuliers

Court Simonne-Mathieu, quatrième rotation

À part l'âge (26 ans), on décèle peu de points communs entre Cameron Norrie et Karen Khachanov mais quelque chose nous dit que les deux hommes pourraient avoir le temps de faire plus ample connaissance ce vendredi après-midi à Roland-Garros tant leur confrontation, a priori, s'annonce serrée et indécise.

En fait, il se connaissent déjà puisqu'ils se sont joués à cinq reprises (3-2 pour le Britannique, qui a aussi remporté leurs deux duels sur terre battue). Mais encore jamais en Grand Chelem, un contexte qui change évidemment beaucoup de choses.

Norrie, c'est le gaucher "caméléon", qui lifte très fort son coup droit et joue son revers très à plat, limite en "underspin", tout en travaillant son adversaire au corps. Khachanov, c'est le droitier aux frappes lourdes et percutantes, plutôt du genre à rechercher le K.O. rapidement. L'octogone est dressé, le duel peut commencer…

À suivre aussi

Pour la rime : Amanda Anisimova (n°27) / Karolina Muchova - Court Suzanne-Lenglen, première rotation.
Pour garder la ligne : Novak Djokovic (n°1) / Aljaz Bedene - Court Philippe-Chatrier, deuxième rotation.
Pour un duel de générations : Cori Gauff (n°18) / Kaia Kanepi - Court Suzanne-Lenglen, deuxième rotation.
Pour frimer au Scrabble : Rafael Nadal (n°5) / Botic Van de Zandschulp (n°26) - Court Suzanne-Lenglen, troisième rotation.