Serena, ça va !

 - Rémi Bourrieres

Serena Williams a effectué des premiers pas rassurants à Roland-Garros.

Roland-Garros 2018, Serena Williams, Patrick Mouratoglou©Corinne Dubreuil / FFT

Touchée au genou gauche à Miami au mois de mars, Serena Williams a effectué des premiers pas rassurants à l’entraînement à Roland-Garros. Son coach Patrick Mouratoglou se montre optimiste.

Une saison compliquée

Depuis le début de la saison, la vie de Serena Williams sur le circuit n’est pas un long fleuve tranquille. L'Américaine n’a disputé que quatre tournois, qui se sont tous terminés de la même manière : un problème médical. À commencer par l’Open d’Australie, en janvier, où elle s’était tordu la cheville sur la première de ses quatre balles de match manquées en quarts de finale, face à la Tchèque Karolina Pliskova.



Revenue en mars à Indian Wells, Serena avait joliment battu Victoria Azarenka mais, malade, avait ensuite dû abandonner face à Garbiñe Muguruza. Puis, à Miami, elle avait remporté son premier tour face à la Suédoise Rebecca Peterson, avant de déclarer forfait en raison d'une blessure au genou.

Une blessure qui l'a tenue éloignée des courts pendant deux mois, perturbant une nouvelle fois sa saison sur terre battue, qu'elle a débutée à Rome. Par un nouveau succès face à Peterson, suivi d'un nouveau forfait au tour suivant, alors qu'elle devait affronter sa sœur Venus. Son genou gauche, gonflé et douloureux, n'avait pas complètement encaissé le choc.

Des premiers pas sur terre rassurants

Une embûche de plus sur la route de Serena dans sa quête d'un légendaire 24e titre du Grand Chelem qui lui permettrait d'égaler le record absolu de Margaret Court. Mais la cadette des Williams a remis le bleu de chauffe, d'abord chez elle en Floride, puis lors d'un bloc de travail après Rome à Sophia-Antipolis au sein de l'académie de son entraîneur, Patrick Mouratoglou.

Elle est arrivée tôt à Paris où, depuis le début de la semaine, elle est la première à pied d'œuvre tous les matins pour des entraînements musicaux et détendus supervisés par son staff, le tout sous l'œil expert de son Yorkshire, Chip, tendrement lové dans son sac.



Visiblement conquise par la beauté du nouveau stade, Serena a semblé rassurée par ses premiers pas parisiens, ce que confirme Patrick Mouratoglou : "Effectivement, Serena s'est très bien entraînée. Depuis Rome, son genou évolue bien. Je suis vraiment content de son état général, physique et tennistique. Si les choses restent en l'état, elle sera en mesure d’enchaîner les matches".

Retour dans le top 10

Enchaîner les matches, Serena n'y était pas parvenue l'an dernier, où elle avait atteint les huitièmes puis déclaré forfait avant son choc face à la Russe Maria Sharapova. La triple gagnante du tournoi (2002, 2013, 2015), revenue malgré tout dans le top 10 juste après Rome, veut croire que les choses seront différentes cette année.

"Par rapport à l'an dernier, où elle n'avait pu jouer aucun tournoi préparatoire sur terre battue, je l'ai 'récupérée' dans un bien meilleur état physique, se réjouit son coach français. Évidemment, on a conscience que les conditions ne sont pas optimales. Mais c'est Serena… Vous la connaissez : si elle joue, c'est à 100% pour gagner."



 À 37 ans, et avec seulement quatre matches disputés sur terre battue depuis sa finale perdue ici contre Garbiñe Muguruza, une nouvelle victoire Porte d'Auteuil serait un exploit majuscule. Un de plus. À la hauteur de sa légende.

Serena Williams - Roland-Garros 2019 - Patrick Mouratoglou - court Philippe-Chatrier©Cédric Lecocq / FFT