Enfin l'heure de Wozniacki ?

Numéro deux mondiale, Caroline Wozniacki fait logiquement partie des favorites à l’orée de cette édition 2018, même si elle n'a jamais dépassé les quarts de finale à Paris (deux fois, 2010 et 2017). La Danoise, qui participe à Roland-Garros pour la onzième fois, a-t-elle les armes pour s’imposer enfin Porte d'Auteuil ? Oui, et voici pourquoi.

Sa victoire à l’Open d’Australie a tout changé

Numéro un mondiale pour la première fois en 2010, Caroline Wozniacki a longtemps dû répondre à la même question en conférence de presse : "Que vous manque-t-il pour gagner un Grand chelem ?" Ce temps est révolu. En janvier, la Danoise a fait taire toutes les mauvaises langues en remportant enfin son premier titre à l’Open d’Australie, après deux finales perdues à l’US Open (2009, 2014). Une victoire qui lui a permis de faire le plein de confiance : "C’est incroyable d’avoir réussi ça et j’espère que je vais pouvoir capitaliser dessus, a-t-elle commenté lors de la conférence de presse d’avant-tournoi. Il reste trois autres Grands chelems cette année et c’est le premier après l’Australie donc je vais faire de mon mieux pour aller le plus loin possible."

Elle a les qualités physiques et tennistiques pour briller sur terre

Réputée pour sa combativité et son endurance, Caroline Wozniacki a toutes les qualités d’une marathonienne. Elle l’a d’ailleurs prouvé en bouclant le marathon de New York en 3h26 en 2014, deux semaines seulement après avoir bouclé sa saison avec une finale au Masters. Des qualités également précieuses pour le jeu sur terre battue, surface avec laquelle cette reine de la défense vit une relation compliquée : "Certains jours, je déteste ça, d’autres jours j’aime bien, expliquait-elle à Madrid. Parfois, je me sens un peu comme Bambi… Mais j’essaie de toujours rester positive. Avec les années, on accumule de l’expérience et j’essaie de m’en servir. Sur terre, il faut soigner ses déplacements et être patient. Le mental est vraiment très important."

Elle a déjà brillé à Roland-Garros

Les deux fois où Caroline Wozniacki a atteint les quarts de finale à Roland-Garros, il a fallu la future championne pour l'arrêter. "J’ai eu de bons résultats par le passé ici mais en 2010, j’ai perdu contre Francesca Schiavone et l’an dernier, contre Jelena Ostapenko. Et en 2008, j’avais perdu contre Ana Ivanovic ! Je pense m’être prouvée que je peux vraiment bien jouer sur cette surface, c’est juste une question de timing et d’état d’esprit."

Le tableau féminin est très ouvert

Simona Halep (numéro un mondiale et double finaliste de Roland-Garros), Serena Williams (titrée en 2002, 2013 et 2015), Maria Sharapova (championne 2012 et 2014), Garbiñe Muguruza (championne 2016) mais aussi Elina Svitolina, Victoria Azarenka, Petra Kvitova… Beaucoup de joueuses peuvent prétendre à soulever la coupe Suzanne-Lenglen le samedi 9 juin. La Danoise en fait également partie. "La terre n’est pas ma surface favorite mais en même temps, je n’ai pas l’impression qu’il y ait vraiment des spécialistes de la terre battue comme 'Rafa' peut l’être sur le circuit masculin. Donc c’est assez ouvert et je pourrais en profiter, comme n’importe quelle autre joueuse. J’ai vraiment envie de bien jouer à Roland-Garros."