Roland-Garros 2021 : ce qu'on a aimé !

 - Amandine Reymond

Des émotions partagées, des surprises, des confirmations, voici nos meilleurs souvenirs de cette édition 2021 !

Roland-Garros 2021©Nicolas Gouhier / FFT

Ça y est Roland-Garros 2021 c’est fini ! Mais avant de tourner la page de ce nouveau chapitre de l’histoire du Grand Chelem parisien, replongeons-nous dans cette édition pleine d’émotions avec un résumé de ce qu’on a préféré lors de ces trois semaines !

Les sessions de soirée 

Avec les projecteurs installés dès l’année dernière, on avait déjà vécu des matchs dans la nuit à Roland-Garros mais pour la première fois cette année, de véritables sessions de soirée ont fait leur apparition au programme. Si Serena Williams et Irina Camelia Begu ont eu l’honneur de disputer le premier match en session de soirée à Roland-Garros, ce sont Novak Djokovic et Matteo Berrettini qui ont vécu la première session de soirée avec du public.

La nouvelle vague

On les attendait et ils n’ont pas déçu ! Les jeunes loups du circuit masculin ont montré les dents sur les courts de la Porte d’Auteuil. A commencer par Lorenzo Musetti. A 19 ans, l’Italien originaire de Carrara en Toscane, 76e mondial avant le tournoi, a régalé le public parisien avec son tennis créatif et inspiré. Qualifié pour les huitièmes de finale après des victoires sur Goffin, Nishioka et Cecchinato, il y a malmené Novak Djokovic pendant deux sets avant de s’écrouler physiquement. Mais son avenir est plein de promesses… 

Son compatriote Jannik Sinner, lui aussi 19 ans mais déjà 19e mondial (23e cette semaine) a également répondu aux attentes, ne cédant que face à Rafael Nadal en huitièmes de finale. 

Enfin, mention spéciale à Carlos Alcaraz. Le petit prodige espagnol n’a pas fait de cadeau en qualifications (11 jeux perdus en trois matchs) et aligné cinq victoires consécutives pour atteindre le troisième tour pour la première fois de sa carrière en Grand Chelem. Mais sûrement pas la dernière… 

Le retour de Carla Suarez Navarro

Carla Suarez Navarro a perdu au premier tour contre Sloane Stephens, mais ce n'est pas ce qu'on retiendra. L'Espagnole qui n'avait plus disputé le moindre match sur le circuit depuis quinze mois a fait son retour sur les courts Porte d'Auteuil après avoir vaincu un lymphome de Hodgkin après sept mois d'un traitement très lourd.

En manque de matchs, celle qui voulait absolument disputer un dernier Roland-Garros après avoir annoncé sa guérison le 22 avril et repris l'entraînement avec certaines de ses anciennes adversaires lors du tournoi de Madrid, a tenu tête à une ancienne lauréate en Grand Chelem, Sloane Stephens, servant même pour le match avant de progressivement lâcher prise et céder 3/6, 7/6(4), 6/4. Un retour salué par toute la planète tennis !

La demie Nadal -Djokovic

Parce qu’il y avait tout dans cette demi-finale, historique sur bien des plans. Des champions d’abord, avec sur le court Philippe-Chatrier deux des plus grands joueurs de l’histoire, mais aussi un niveau de jeu spectaculaire (jetez un œil aux highlights si vous avez besoin d’un rappel), de l’enjeu (énorme) mais aussi et surtout des émotions partagées avec un public au rendez-vous et qui, grâce à une dérogation accordée par les autorités, a pu assister jusqu’au bout à ce match remporté en quatre sets par Novak Djokovic contre Rafael Nadal après un mano à mano de haute volée !

Les surprises féminines

Que ceux qui avaient pronostiqué l’affiche de la finale dames se fassent connaître. Mais, bien qu’inattendue, la présence d’Anastasia Pavlyuchenkova et Barbora Krejcikova sur le court Philippe-Chatrier, samedi 12 juin, ne devait rien au hasard tant les deux joueuses ont mérité ce résultat. Impressionnantes de détermination et de solidité tout au long de la quinzaine, elles ont su se frayer un chemin dans un tableau féminin marqué également par le joli parcours de Paula Badosa (quart de finaliste) et Maria Sakkari, demi-finaliste, passée à un point de disputer sa première finale en Grand Chelem. 

Les juniors et le double français

Après un début de tournoi décevant pour le tennis français, les juniors garçons et le double messieurs nous ont permis de vivre de belles émotions en fin de deuxième semaine. 

D’abord avec un tournoi garçons historique marqué par la présence de quatre Français dans le dernier carré pour la première fois en Grand Chelem (Sean Cuenin, Giovanni MPetshi-Perricard, Arthur Fils et Luca Van Asshe). C’est Luca Van Asshe qui s’est imposé en finale contre Arthur Fils, succédant ainsi à Geoffrey Blancaneaux dernier vainqueur français en 2016. Battu en finale du simple, Arthur Fils s’est tout de même offert un joli cadeau d’anniversaire en remportant le double garçons aux côtés de Giovanni MPetshi Perricard

Autre victoire, en double toujours, mais chez les messieurs. Celle de Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut. Déjà titrés en 2018, les deux amis ont enflammé le court Philippe-Chatrier en renversant la paire kazakhe Andrey Golubev/Alexander Bublik pour s’offrir un deuxième titre à Roland-Garros, le cinquième en Grand Chelem. 

Les finales disputées

Pour la première fois depuis 2004 et la victoire de Gaston Gaudio contre Guillermo Coria, la finale du simple messieurs s’est jouée en cinq sets avec un renversement de situation similaire. Comme Gaudio à l’époque, Novak Djokovic a remonté un handicap de deux sets à zéro contre Stefanos Tsitsipas pour s’offrir un deuxième titre Porte d’Auteuil après 4h11 d’un superbe combat. 

Côté dames, les spectateurs et téléspectateurs ont également eu droit à un beau combat avec la victoire en trois sets de Barbora Krejcikova, contre Anastasia Pavlyuchenkova. A noter que la Tchèque s’est également imposée en double avec Katerina Siniakova– une première depuis le doublé de Mary Pierce en 2000. 

Le retour du public et la météo

Après une édition 2020 très particulière car automnale et avec une jauge extrêmement réduite, quel plaisir de retrouver du public dans les allées ensoleillées d’un stade Roland-Garros métamorphosé.

Malgré une jauge toujours réduite, mais qui a augmenté en cours de tournoi, on a retrouvé l’ambiance si particulière des matchs en public. Les encouragements, les applaudissements, les bruissements dans les moments clés… Tout ce qui nous avait tant manqué ces derniers mois et qui nous a fait vibrer !

Vivement l’année prochaine !