Roland-Garros, c'est ça aussi. Un moment hors du temps, une bulle dans l'irréel, une parenthèse enchantée durant laquelle plus grand-chose ne semble compter, hormis les circonvolutions capricieuses d'une balle en feutrine d'à peine 50 grammes. C'est dingue, tout de même. Révisions expédiées, travail en double écran, jours de congés posés à l'improviste, vie familiale entre parenthèses, nuits raccourcies… On vibre, on vit, on pleure, on rit. Chaque année, c'est la même sarabande de couleurs et de passion. Une fois que les lumières s'éteignent, il faut du temps pour reprendre le cours d'une existence sans Roland-Garros.
2024, un sacré cru
C'est sans doute plus difficile certaines années que d'autres, et j'aime à croire que c'est le cas cette fois. Je ne sais pas ce que tu en penses, mais je trouve que mon cru 2024 a été excellent, pour ne pas dire exceptionnel. Il s'est fini en apothéose avec le sacre de Carlos Alcaraz, digne héritier de mon roi Rafa, et quel plus beau symbole, d'ailleurs, l'année même où celui-ci a probablement tiré sa révérence – je n'ose encore y croire, encore moins y penser.