Wimbledon : les 5 phrases qui résument Serena

 - Myrtille Rambion

Serena Williams est plus qu’une joueuse de tennis. Ses interviews à Wimbledon le prouvent une fois encore.

Serena Williams quarter-finals Wimbledon 2018.©Corinne Dubreuil/FFT

Pour son deuxième tournoi du Grand Chelem en tant que maman d’une petite Alexis Olympia, Serena Williams n’a rien perdu de sa légendaire répartie. Elle s’est peut-être même livrée comme rarement dans ses interviews d’après-match à Wimbledon.

Elle y a servi quelques “punchlines“ à la hauteur de son personnage. Vingt-trois titres du Grand Chelem et une aura qui dépasse le simple monde du tennis ? L’Américaine l’assume et en parle volontiers. Verbatim.

“J’ai envie d’être encore plus un modèle“

Être considérée comme une source d’inspiration, un modèle à suivre ? Serena Williams a grandi en tant que championne en ayant pleinement conscience de ce qu’elle représente, des valeurs qu’elle véhicule et en étant par conséquent investie d’un sens du devoir. Elle l’a confirmé à Wimbledon. “Oui, j’ai toujours accepté l’idée d’être un modèle, a-t-elle dit. J’ai l’impression de m’être parfaitement glissée dans ce rôle.“

 Serena version 2018 va même plus loin : “maintenant que je suis maman, j’ai même envie d’être encore plus un modèle, pour ma fille et pour tous les enfants, tous les gens, qui veulent une inspiration. J’ai envie d’être porteuse d’une bonne nouvelle, d’un message positif. Il y a trop de mauvaises nouvelles dans le monde ces temps-ci. On a besoin de belles histoires.“



“Ne jamais abandonner“

Comme Venus, sa grande sœur qu’elle admire plus que tout, et sa mère Oracene qu’elle vénère “parce qu’elle a toujours été extraordinaire“, Serena Williams est une battante. Voire la battante ultime en tennis. Mais elle l'est aussi en dehors des courts. La pauvreté, la barrière raciale dans certaines circonstances de la vie, l’assassinant par balle de l’une de ses sœurs, les deux embolies pulmonaires qui ont failli lui coûter la vie… tout cela lui a beaucoup appris, l'a rendue plus forte, explique-t-elle.

“Je dirais que la vie m’a appris à ne jamais abandonner, dit Serena Williams, à toujours me battre. J’ai vraiment le sentiment que c’est très important, peu importe ce que vous traversez, de ne jamais rien lâcher dans la vie. Rien. Jamais. Cela peut ressembler à une lapalissade de dire ça, mais pour moi c’est la vérité. Il s’agit de paroles très, très vraies pour moi.“

Serena Wiliams smiles after qualifying for Wimbledon 2018 semis.©Corinne Dubreuil/FFT
“Je jouerai tant que Roger jouera“

Cette phrase a été prononcée avant l’élimination de Roger Federer en quarts de finale à Wimbledon. Mais elle dit à la fois le respect et l’ambition de l’Américaine. Souvent comparée au Suisse pour sa capacité à progresser encore, à gagner, toujours plus, à repousser les limites, qu’il s’agisse de l’âge ou des records en Grand Chelem, Serena Williams, 36 ans -comme Roger- n’envisage visiblement pas une retraite à court terme.

 “Jusqu’à quand est-ce que je compte jouer ? Oh, je continue juste jusqu’à ce que Roger arrête !, a-t-elle lancé en riant au début de Wimbledon. Donc… mon Dieu, combien de temps ? Est-ce que lui a mis une limite ? A-t-il dit combien d’années encore ? Quatre ? Alors d’accord! Ça marche, on fait ça ensemble: tant qu’il est là, je vais essayer d’être là, aussi.“



“Parfois je me mets trop de pression“

Cette année à Wimbledon, point d’effets de manches ou de bombage de torse. Serena Williams accepte de laisser entrevoir ses failles. “Au premier tour, je voulais tellement gagner que c’était stressant, a-t-elle ainsi reconnu. Le truc, c’est que je n’attends pas seulement de moi que je gagne, mais j’attends de moi de gagner très nettement. Du coup, je me mets beaucoup de pression et je suis super anxieuse. Je dois encore apprendre à trouver mon équilibre, qui passe par la respiration et le retour au calme. Et je ne sais pas toujours comment faire.“

“C’est comme cela que je suis“

Cette éternelle insatisfaction, cette quête absolue de la perfection est la marque des grands champions. Peut-être même ne l’ont-ils pas appris : ils l’ont en eux. “J’ai l’impression que c’est quelque chose avec quoi je suis née, affirme Serena Williams. Je veux toujours continuer à progresser. Je n’aime pas me contenter d’un excellent résultat. Je veux continuer à viser encore plus. C’est comme cela que je suis, c’est tout.“